Le Progrès de Lyon - Sports - Jura - BASKET Mardi 6 novembre 2007 Jura Dolois : une lueur dans la grisaille Encore battu sur le fil, par Schiltigheim cette fois (75-80), le Jura Dolois a cependant retrouvé un allant collectif digne de ce nom. Si l'heure reste grave, l'espoir fait toujours vivre dans le nord Jura Bien sûr, le Jura Dolois a encore perdu. Sa sixième défaite en sept journées. Une énième fois, tout s'est joué dans le money time et à quelques secondes près. Mais une énième fois, le JDB a dû baisser pavillon, yeux embués et moral en berne. Une triste habitude à Belvoye comme presque partout ailleurs cette saison. Pourtant, dans ce marasme ambiant, le président Jean-Louis Cuisant croit avoir entraperçu une lueur d'espoir. « Pour la première fois cette année, j'ai vu une vraie équipe sur le terrain, confesse le boss du JDB. Une véritable envie de gagner, des joueurs qui ont envie de jouer et de se battre ensemble. Mais bon, ça nous donne pas la victoire pour autant. L'envie ne fait malheureusement pas tout. Un surplus de cohérence dans le jeu non plus. On a du mal, c'est sûr, mais la réussite ne nous aide pas non plus ». Allusion à ce panier « ave maria » réussi par Schiltigheim juste avant la pause. « Un joueur adverse a balancé le ballon de sa propre ligne à trois points et a mis le panier direct. De ma vie, je n'avais jamais vu ça !, peste Cuisant. Quant au final, ça se joue à trois fois rien, ça fait d'autant plus mal ». Un calendrier épouvantable Mais à force d'accumuler les frustrations, le JDB ne s'arrête plus à une défaite supplémentaire. Certes, son calendrier de l'avant n'est guère enthousiasmant avec deux déplacements à Poligny dès samedi (3e ex aequo), au Cercle Dijon (co-leader), et les réceptions de Kaysersberg (co-leader) et Joeuf (3e). Indigeste comme menu non ? « Oui mais il faut bien jouer, répond Cuisant, philosophe. Dans notre situation, une seule chose compte : prend les matches les uns après les autres avec l'état d'esprit entrevu contre Schiltigheim. Les calculs, même s'ils risquent d'être délicats, on les fera plus tard. Belfort a bien fait trembler Poligny il y a quelques semaines, pourquoi pas nous ? ». Pour entretenir cette flamme, le Jura Dolois espère pouvoir compter sur un trio Molongo-Norbal-Étienne clairement mis sur la sellette la semaine dernière. « J'ai juste évoqué avec eux des sanctions autres que verbales, confie le président dolois. Visiblement, ça a porté ses fruits puisque Norbal a inscrit 20 points et Étienne 15 ». Avec un seul meneur patenté depuis la côte fracturée de Pelz Ferry à Épinal, des gens qui se cherchent encore à l'instar de Molongo et un collectif tout sauf en confiance, le Jura Dolois a décidé de se battre coûte que coûte. L'an passé, cette foi indéfectible avait payé au centuple. Cette saison, il lui faudra peut-être encore moins de victoire pour se sauver. Tiens, une lueur de plus dans la grisaille Cyrille Brero cbrero@leprogres.fr