Le Progrès de Lyon - Sports - Jura - BASKET Mercredi 24 octobre 2007 N3: l’AL Lons ne répond plus Avec trois défaites en cinq matches, l’Amicale Laïque est à des années lumière de ses ambitions de montée en N2. Redoutable sur le papier, Lons ne se trouve toujours pas sur le terrain En un petit mois de compétition, l’ALL a presque déjà tout perdu. Septième au soir de la cinquième journée, avec deux petites victoires seulement à son compteur, l’Amicale Laïque pointe décidément bien loin de l’objectif Nationale 2. Solide à la maison (victoires contre Joeuf et le Jura Dolois), transparente en déplacement (défaites à Kaysersberg, Dijon et Schiltigheim samedi dernier), Lons n’a déjà plus son destin en mains. Loin de là d’ailleurs. « La montée ? Même s’il reste encore 17 matches, ça va être chaud, reconnaît Alexis Drugeon, l’entraîneur. Je ne comprends pas ce qui se passe. Pourquoi le projet de jeu qui fonctionnait si bien sur les matches amicaux ne passe pas en championnat. Peut-être nous mettons-nous trop de pression ? Ou alors nous considérons-nous comme trop supérieur, en ne faisant pas les efforts nécessaires pour décrocher la victoire ? Ces questions, je me les pose depuis un moment déjà. À l’entraînement, nous ne sommes jamais à 10.Ceci explique peut-être cela...On va en discuter entre nous cette semaine, tenter de trouver des solutions. De toute façon, vu le rythme de nos matches jusqu’à Noël, on ne pourra pas tout changer d’un coup. Une réaction passe d’abord par une prise de conscience individuelle. Des joueurs bien sûr, mais aussi de moi même ». Ravier : « On manque d’envie » Mathias Jacob, le capitaine lédonien, tente d’apporter des réponses. « Physiquement, je trouve que nous ne sommes pas tous au même niveau. Peggy (Fidèle) et Rodrigue (Lévêque) ont mal au genou, quand à moi, je suis « à la rue » (sic) ! Sur le papier, je pense que l’on possède la plus belle équipe depuis longtemps. Sur le plan humain, tout se passe vraiment bien entre nous. Malheureusement, sur le terrain, ça coince. Au niveau de notre ambition, nous sommes plus que mal. Avant d’être collectif, le problème est avant tout individuel. Commençons déjà par regarder notre propre niveau de jeu avant de critiquer qui que ce soit ». En coulisses, le président Jean-Yves Ravier suit tout ça avec inquiétude. « Dans le jeu, on manque de continuité, d’intensité. D’envie et d’agressivité aussi. Ce soir (lire hier soir), le bureau du club va se réunir pour décider si on va voir ou non le groupe cette semaine. Vous savez, c’est délicat à gérer. Dans un sens, nous savons pertinemment que l’équipe est belle et prometteuse. Mais de l’autre, ça ne marche pas. Maintenant, notre désir de monter ne dépend plus de nous mais des autres. Ceci dit, il faut dépasser ça et juste penser à gagner notre prochain match à la maison, contre Poligny. À la limite, malgré nos difficultés, c’est très bien d’avoir une telle rencontre à disputer. Car si les gars ne se sublime pas pour un tel match, je ne vois pas quand ils le feront ! Mais si on perd, ce n’est plus pour monter mais bien pour éviter la charrette qu’on va se battre ». Cyrille Brero cbrero@leprogres.fr