Le Progrès de Lyon - Sports - Jura - BASKET Mardi 12 février 2008 Nationale 3: un derby qui laissera des traces Malmenée, l'ALL a finalement réussi à aller chercher la victoire à Damparis. Réactions croisées des entraîneurs Après le statu quo des cinq premières minutes où les deux formations se neutralisaient, les Lédoniens allaient prendre l'ascendant sur des locaux dépassés. « On a fait un premier quart-temps sérieux où on a donné le tempo. On savait qu'il ne fallait pas attendre que le Jura Dolois prenne le jeu à son compte sous peine de s'exposer à des difficultés » explique Alexis Drugeon, l'entraîneur lédonien. Le deuxième quart temps allait radicalement changer la physionomie de la partie. Impatients, parfois agacés, les visiteurs venaient à la faute et étaient chèrement sanctionnés. Ils écopaient de deux fautes techniques consécutives et une intentionnelle. Le JDB revenait alors dans le match se refaisant une santé bien compromise après dix minutes de jeu. L'entraîneur du Jura Dolois voyait venir son heure. « On a su réagir au bon moment, leur mettre un peu de pression et produire du jeu » rappelle t'il volontiers quand son homologue lédonien muet et visiblement crispé à la pause attendait, chagriné par les sanctions, la suite des événements. Et Molongo surgit Survolté, le Jura Dolois donnait une véritable leçon de basket à ses invités d'un soir dans le troisième quart-temps, portant son avance jusqu'à quatorze points. Willy Molongo infligeait un 8-0 en série offensive aux hommes de Drugeon, de quoi mettre les siens en position idéale avant le final. « On a montré de quoi on était capable. Seulement, le match ne dure pas que trente minutes et je nous savais aussi capables du pire » explique Sébastien Rollet. Et le pire restait à venir pour le JDB. Les locaux perdaient des balles a priori faciles, déjouaient complètement et se heurtaient à l'adresse et l'expérience de Lédoniens requinqués qui finissaient par l'emporter (63-65). « On voyait que le Jura Dolois avait beaucoup de pression et on a su en profiter pour reprendre le sens de la marche. Cette victoire est une victoire d'expérience. On a su revenir dès que l'on a imprimé le rythme » termine Alexis Drugeon, soulagé au moment où le buzzer renvoyait tout le monde aux vestiaires. De l'autre côté de la table, Sébastien Rollet, en grand désarroi, dressait encore et toujours le même constat. Le Jura-Dolois a perdu un succès qui semblait encore une fois assuré. Après Rixheim, Dadolle Dijon, Schiltigheim et Haguenau, un seul mot revenait à la bouche du coach nord jurassien : « presque ». Le président Jean-Louis Cuisant, aussi dépité qu'agacé, affichait une mine qui résumait au fond parfaitement bien la pensée de bon nombre de supporters du JDB : cette saison 2007-2008 aura décidément été bien dure. Et les dernières semaines de compétition promettent d'ailleurs d'être longues. Florent Raymond