Le Progrès de Lyon - Sports - Jura - BASKET Dimanche 9 mars 2008 NM3 : Un Poligny à neuf Largement supérieurs, les Polinois n'ont eu aucun mal à se défaire d'une équipe dijonnaise très vite asphyxiée. La très belle série continue Poligny 109 CSL Dijon 65 (32-22, 26-9, 27-16, 24-18) Poligny. Champ d'Orain. Arbitrage de MM. Waibel et Lahoici. 300 spectateurs environ. > Poligny : 38/76 dont 7/20 à 3 points. 26/31 aux lancers. 22 fautes personnelles. 47 rebonds. 9 balles perdues. 9 interceptions. Arbez 8, Sacco 9, Pingliez 26, Germain 24, Nébot 2 puis Agnes 12, F. Favre 9, Monnier 4, Moureaux 2, Gauthier 13. > CSL Dijon : 20/69 dont 6/21 à 3 points. 19/24 aux lancers. 23 fautes personnelles. 32 rebonds. 14 balles perdues. 5 interceptions. Notoladiega 5, Grandjean 13, Alheritiere 21, Doizot 7, Kabore 3 puis Bouhin 5, Curie J., Diama 5, Curie N. 6. Un joueur éliminé : Alheritiere (39') Comment mais comment ont-ils bien pu perdre là-bas? La question, lancinante, aura trotté dans la tête des fidèles supporters polinois pendant longtemps, hier soir, au Champ d'Orain. Logique car, si l'on excepte huit premières minutes de jeu où les visiteurs parvenaient à s'accrocher ou faire la course en tête grâce à une adresse longue distance au rendez-vous, il n'y aura vraiment pas eu de suspense dans un match dominé de la tête et des épaules par les Polinois. Difficile, en effet, de concentrer son jeu que sur la seule notion d'adresse extérieure. Très vifs, les Bourguignons s'appuyaient, comme annoncé, sur un jeu de transition déroutant dans les premières secondes. Le temps pour l'excellent Notoladiega (qui sortira sur blessure dans le deuxième quart temps) ou Alheritiere de planter derrière la ligne des 6m25 dans les cinq premières minutes (12-14, 5'). Plus agressif en défense, le PJBC allait profiter d'une maladresse notoire du CSLD pour creuser l'écart sous l'impulsion de Germain et Pingliez, respectivement auteurs de huit et quinze points dans le premier quart. Sur deux « 2 », Pingliez faisait le trou avant de trouver la mire à trois points (28-19, 9'). Poligny venait de réaliser un 13-1 qui allait faire le plus grand mal à Dijon. Le spectacle en prime Privés de Laurent Bernard, les visiteurs manquaient cruellement de solutions à l'image d'un secteur intérieur complètement impuissant (47 rebonds à 32 pour Poligny à la fin du match !). Au-dessus du lot, Germain, qui avait déjà un match dans les jambes avec l'équipe réserve, se régalait et, sur un rebond offensif, donnait une avance déjà très nette à ses partenaires (36-22, 13'). Maladroits, très maladroits même, les Dijonnais ne parvenaient pas à trouver le chemin du panier pendant cinq longues minutes ! Une aubaine pour le PJBC qui se détachait encore plus sur un nouveau panier intérieur de Germain, impeccablement servi par Agnès, auteur d'une très bonne entrée (46-24, 17'). Il n'y avait déjà plus de match mais Agnès se chargeait d'effectuer le spectacle sur un dunk (50-25, 17'). Alheritiere (seul à surnager du naufrage), au bout de neuf minutes dans le deuxième quart, s'arrachait pour marquer le premier panier dans le jeu de son équipe (54-29, 19'). Assez évocateur. Superbe Pingliez Moins en lumière que d'habitude, Sacco retrouvait ses bonnes habitudes de loin après la pause (61-34, 21'), avant que Pingliez ne débute un véritable récital. Tout y passait pour l'arrière polinois qui faisait chanter la salle sur une nouvelle réussite primée (76-43, 28'). Le PJBC était tout simplement royal et, après une action collective rondement menée, Arbez trouvait la mire à trois points (79-43, 39') avant que Pingliez, sur le gong, en rajoute une couche (85-45, 30'). Magnifique ! Malgré l'écart substantiel, les hommes de Bilel Kheder restaient sérieux jusqu'à la fin. Mieux, ils continuaient d'afficher un visage resplendissant sur un « alley-up » Moureaux-Agnès (93-51, 33'). « Les 100, les 100 » réclamait la salle qui allait être servie par une équipe du PJBC royale hier soir. De quoi, une nouvelle fois, étayer un peu plus les regrets immenses pour Poligny qui, depuis décembre, ressemble plus à une équipe de Nationale 2 qu'à autre chose. Maxime Chevrier mchevrier@leprogres.fr