Le Progrès de Lyon - Sports - Jura - BASKET Mardi 4 mars 2008 Nationale 3: un derby qui n'aura pas déçu Entre deux belles équipes de ce championnat, la salle pleine du Champ d'Orain aura cru à la surprise lédonienne un temps. Mais la solidité polinoise fit, en fin de compte, la différence (82-77) Les hommes du président Colnot viennent de finir leur grand huit. Aucun vertige pour eux, on vous rassure, juste des confirmations réelles sur le potentiel d'un PJBC encore très fringant samedi dans le derby. Une confirmation qui, soyons clairs, attisera encore un peu plus les regrets quant à un début de championnat complètement gâché par une équipe qui avait abandonné, alors, ses principes aux vestiaires. Une époque bien révolue comme put le constater, à l'issue de la rencontre, Alexis Drugeon, le coach de l'ALL : « C'est finalement ceux que nous craignions le plus qui nous ont terriblement fait mal ». Une évidence au regard du rendement d'un Sacco franchement au-dessus du lot depuis décembre ou d'un Pingliez absolument décisif en début de deuxième période. « C'est dommage, car lorsque l'on se retrouve à 4, on a vraiment les moyens de gagner le match mais on fait alors des mauvais choix ». Des oublis défensifs qui coûteront très cher, sans compter les tirs ouverts manqués par les Lédoniens. Poligny à l'aise face à la zone « C'est le jeu après tout, je ne peux rien reprocher aux joueurs. Au niveau de l'état d'esprit, ils étaient vraiment dedans et je pense sincèrement qu'on avait les moyens de remporter ce match ». Un derby qui bascula finalement pour un PJBC sans doute un cran au-dessus samedi. Les fidèles du Champ d'Orain purent ainsi apprécier la consistance d'un groupe qui se montra particulièrement à l'aise face à la zone déployée par les visiteurs. « On a su leur faire mal avec des paniers extérieurs » analysait justement, samedi soir, l'intérieur Vincent Germain. Une prise de risque dont Alexis Drugeon était pleinement conscient : « Nous avons peut-être manqué d'alternance. Poligny a su, au fil du match, s'adapter à notre défense. Je pense surtout que nous avons mal joué le coup par moments en voulant systématiquement couper la trajectoire du ballon ». Un jeu dangereux auquel l'ALL se brûla. Les espaces devenus bien plus importants, les joueurs polinois pouvaient ainsi se régaler. Option pour la 2e place ? Une belle satisfaction pour un PJBC pas forcément habitué à briller face à une zone : « On a jamais fait de grands exploits face à la zone, c'est vrai » témoigne le meneur Ludovic Arbez, avant de poursuivre : « mais c'est surtout défensivement qu'on a brillé même si Jeanguiot aurait pu faire mal ». Le son de cloche était différent du côté de l'ALL où les 46 points encaissés après la pause résonnent encore comme un mauvais souvenir. Un impair dommageable pour Lons qui aurait eu la voie royale pour la place de dauphin « C'est clair qu'en gagnant chez eux, je pense qu'on assurait cette place. Cette fois, c'est différent mais tout n'est pas perdu pour autant » note Drugeon. Les Polinois, qui ont désormais pris une petite option, auront en effet une fin de calendrier plus épineuse que les partenaires de Mathias Jacob (très bon samedi). Seulement, amateurs de sensations fortes, les partenaires de Ludovic Arbez veulent aller encore plus loin que le grand huit. « Ensemble, on a envie de tout gagner jusqu'à la fin » promet même le meneur polinois. Maxime Chevrier mchevrier@leprogres.fr