Le Progrès de Lyon - Sports - Jura - BASKET Mardi 1 avril 2008 Nat.3: L'espoir existe encore Vainqueurs difficiles de Schiltigheim (71-65), les Polinois, malgré les deux défaites de retard sur Kaysersberg, sont toujours en course pour l'accession. Très difficile mais pas impossible Les festivités n'auront pas duré longtemps pour être franc. Les mains en l'air et quelques gestes à l'adresse d'un public fidèle, les Polinois ne seront pas tombés dans l'euphorie samedi soir après leur nouvelle victoire au Champ d'Orain qui leur permet de finir invaincus à la maison cette saison. Une authentique performance. Les visages encore marqués par l'effort et par le stress engendré par la très belle résistance alsacienne, les joueurs du PJBC cherchaient très rapidement à connaître le résultat de leur concurrent direct. « Alors, alors ils ont fait quoi ? ». Gagné malheureusement, et assez nettement face à un Jura Dolois qui aura lâché en fin de match après avoir regardé, les yeux dans les yeux, une formation alsacienne loin d'être sereine depuis quelques semaines. De réelles difficultés Une sérénité que Poligny aura longtemps cherchée samedi alors que l'invincibilité à la maison fut longtemps menacée. La raison ? Une adresse très nettement en berne. Un petit 34 % très loin des habitudes polinoises : « Nous avons été maladroits, c'est évident. Nous avons eu du mal à mettre les points, même en positions ouvertes. Ils nous ont fait subir leur rythme pendant trop longtemps dans cette rencontre » analyse Bilel Kheder. Un manque de rythme flagrant pour un PJBC apparu nettement moins tranchant qu'à l'accoutumée après deux semaines de trêve. Pas dans un bon jour, Poligny put toutefois compter sur un collectif décisif dans les derniers instants de la rencontre. « Le positif, c'est de se dire que, même dans un match difficile, on a cette petite marge qui permet de faire la différence » commentait, samedi soir, Sylvain Sacco. Un capitaine jurassien qui eut plus de mal à s'exprimer au sortir d'une gastro-entérite. Les ressources mentales Cette marge suffisante, le coach polinois l'attribue volontiers à la confiance engrangée depuis plusieurs mois : « Notre sursaut d'orgueil en fin de match a été décisif, mais c'est sûr que, lorsque tu alignes les succès, tu as forcément dans ton groupe ce supplément d'âme capital ». Il aura ainsi fallu attendre les dernières secondes de jeu pour voir le PJBC compenser, par son énergie, l'absence préjudiciable de Pascal Pingliez : « On sait qu'il apporte une certaine percussion mais j'ai eu la confirmation que je pouvais avoir confiance en l'ensemble de mon groupe. La preuve, on n'encaisse que 65 points samedi ce qui est très satisfaisant oui, on n'a pas fait dans le froc » conclut, de façon imagée, Kheder. Un sérieux qui aura donc permis d'entretenir la flamme polinoise dans l'optique de la montée. Malgré les deux défaites de retard qu'ils comptent sur Kaysersberg, chez qui ils iront dans deux semaines, les Polinois ont vu que Schiltigheim, qui accueillera samedi le leader, n'avait absolument rien d'une équipe démobilisée. Bien au contraire. L'espoir est donc encore là et bien là. Maxime Chevrier mchevrier@leprogres.fr