Le Progrès de Lyon - Sports - Jura - BASKET Mercredi 9 avril 2008 N3 : Poligny restera à quai Malgré une série exceptionnelle prolongée à douze victoires de suite samedi (79-88) à Joeuf, Poligny devra passer par une nouvelle saison en N3 L'attente aura duré plusieurs minutes. Les sourires d'après match ont en effet rapidement laissé leur place aux doutes aux incertitudes plutôt. « Et si KB avait perdu ? ». Peine perdue. Les joueurs de Drago auront tenu le choc jusqu'au bout (ndlr : victoire de six points à Schiltigheim). « On a appris la nouvelle dans le bus » confie Bilel Kheder, loin d'être mauvais joueur dans l'affaire : « Il faut être franc De notre côté, nous restons sur douze victoires consécutives, ce qui est vraiment très bien. Nous avons su, pendant ces matches, nous montrer très réguliers. La seule différence est que Kaysersberg l'a fait pendant 21 matches. Je leur tire mon chapeau. Nous savions dès le départ que le plus régulier monterait, c'est eux, bravo tout simplement ». « Montrer que ce n'était pas un hasard » Une belle analyse alors que le sentiment de frustration est évidemment palpable au sein d'un club qui a bien senti, depuis décembre, que son potentiel était réel. Encore samedi, dans une salle où il est toujours très difficile de jouer, Poligny a montré toute l'étendue de son talent. « On est mené dans le premier quart-temps mais, sans s'affoler, on revient pour ensuite faire la différence de façon sereine » témoigne Kheder. Face à une formation lorraine solide, le PJBC aura su allier intelligence, force collective mais aussi réussite individuelle à l'image du récital proposé par « Magic » Sacco auteur encore de 31 points. Du très beau travail réalisé - et il fallait le faire - sans Pascal Pingliez (victime d'une sciatique) qui demandera une dernière confirmation samedi à Kaysersberg. « Ce ne sera pas une finale au bout du compte, mais on va tout faire pour aller là-bas en compétiteurs. Ne serait-ce que pour leur prouver que la victoire du match aller n'était pas un hasard ». Ce dernier exploit, la belle troupe du PJBC en est capable. Maxime Chevrier