Le Progrès de Lyon - Sports - Jura - BASKET Mardi 29 janvier 2008 Nationale 3: un immense gâchis! Une nouvelle fois battus hors de leurs bases, samedi à Tour (87-84), les Salinois ont, cette fois, certainement dit adieu à la Nationale 2. La définition parfaite du constat d'échec Trop c'est trop. Le revers concédé dans le Rhône, samedi, par les coéquipiers de Zaïre n'autorise malheureusement plus le discours plat et policé longtemps utilisé. Les petits détails qui excusaient, à chaque fois, les défaites salinoises ne sont désormais plus recevables. Oui, encore samedi, il y aura eu cette fin de match étrange avec une antisportive sifflée contre Yatera à neuf secondes de la fin du temps réglementaire. Le refrain est cela dit trop redondant pour être crédible. « Je ferai le bilan après les deux matches que nous avons à jouer en janvier » confiait, il y a deux semaines, Redjali Simati. La défaite à Tour a évidemment fait évoluer sa vision d'avenir : « Désormais, nous n'avons plus notre destin entre les mains, il faut l'avouer ». Et pourtant, le coach jurassien ne souhaite pas tirer sur l'ambulance : « Franchement, sur ce match, je ne peux pas les blâmer, ils s'étaient bien entraînés, ont fait preuve de cohésion dans le match ». Avec une nouvelle défaite à la clé, malheureusement. Un deuil à faire Un revers qui porte à six le total d'accrocs du JSBC sur ses quatorze premiers matches de la saison. Où est l'équipe qui s'était maintenue sportivement en N2 ? À l'évidence, le fantôme de la relégation administrative hante toujours les nuits salinoises et force est de constater que le deuil de cette grave décision n'est pas fait. Les différents observateurs n'auront pas oublié de signaler que Salins est, aujourd'hui, loin du compte. Bien loin des ambitions de début de saison. Une situation qui ne semble pourtant pas inquiéter outre-mesure un président salinois qui préfère botter en touche : « Je ne tiens pas à commenter aujourd'hui les résultats. J'attendrai de rencontrer tout le monde pour voir ce qu'il en est ». Si les révolutions ou autres crises perpétuelles n'apportent pas souvent des solutions viables, un juste milieu est sans doute à trouver. À l'étranger depuis deux semaines, Phiippe Nicolle a malheureusement manqué un épisode. Celui qui, dans les feuilletons de l'été, permet enfin d'élucider la vérité. Cette dernière étant assez cruelle : le JSBC s'obligera à passer par de longs mois de purgatoire. Un manque de rotation évident « Je sais très bien que, par rapport à la marge de manoeuvre que je m'étais fixée avec ce groupe, il n'y a plus rien » déclare Simati. Si le technicien n'emploiera pas le terme, il convient assurément de parler de véritable constat d'échec. Un constat que l'on devine entre les lignes lorsque Simati déclare « Pour gagner à l'extérieur, il ne suffit pas d'être bon basketteur ». En effet, il faut de la constance dans les efforts. Un état d'esprit irréprochable aussi. On est malheureusement loin du compte alors même que le manque de rotation se fait cruellement ressentir au sein du JSBC. Un rapport de causalité qui expliquera aisément le bilan désastreux et assez ridicule de Salins à l'extérieur. Il faudra bien, un jour, assumer une situation que les supporters salinois ont bien du mal à s'expliquer - leur absence à la salle des communes est tout sauf due au hasard - sous peine de sombrer de plus en plus. Si le présent n'est pas rose, l'avenir assez flou est pourtant loin de rassurer. Et c'est sans doute le plus inquiétant. Maxime Chevrier mchevrier@leprogres.fr