Le Progrès de Lyon - Sports - Jura - BASKET Mercredi 9 avril 2008 N3 : Le cru était pourtant bon Remportant samedi son septième succès consécutif (58-68) à Beaujolais, Salins aura prouvé qu'il avait bien l'étoffe d'un patron. Et pourtant Ils s'étaient promis, intérieurement, de frapper un grand coup sur le parquet de Beaujolais, longtemps leader de la poule. Un gros coup pour marquer les esprits, mais aussi pour se persuader de leur véritable potentiel. Un potentiel qui est bel et bien là depuis une certaine défaite concédée à Tour, le 26 janvier. La défaite de trop, chez un adversaire largement à la portée du JSBC, qui fera sans doute terriblement de mal aux partenaires de Zaïre, samedi, à l'heure des comptes. Car selon toute vraisemblance (lire ci-contre), Salins ne pourra pas poursuivre sa folle remontée au classement. Tout ça pour une toute petite défaite de trop. Nouvelle solidarité exemplaire Redjali Simati et ses poulains n'ont pas fini d'avoir des regrets, c'est certain. Surtout après une telle prestation samedi qui mit un grand coup au moral des locaux : « Ils faisaient vraiment grise mine » déclare Simati, particulièrement fier du comportement de son groupe. Devant au score constamment, le JSBC s'est tout simplement comporté en leader. Cherchez l'erreur. Une grosse maîtrise matérialisée par une conquête remarquable au rebond et une activité de tous les instants en défense : « C'est bien simple, on sera la seule équipe cette année à avoir maintenu, sur les deux matches, Beaujolais à moins de 80 points. On fait douze interceptions et tout le monde participe au travail » lance dans un grand sourire « Redj » Simati. Cette solidarité, cette envie de ne rien lâcher, aura effectivement été partagée par le collectif salinois à la marque particulièrement bien répartie. Finir en beauté « Je tiens à féliciter les gars. Il y avait de la fierté en jeu et on a montré qu'on tenait le rang de cadors dans cette poule » confie l'entraîneur salinois, qui tenait par ailleurs à saluer le soutien précieux venu des tribunes : « Des supporters s'étaient déplacés. Ils ont fait du bruit tout le match, ça fait chaud au coeur ». Ne reste plus, désormais, qu'à finir en beauté samedi à la salle des communes, face à Montferrand. « On veut finir invaincu à la maison, c'est une obligation. Pour ce qui est des éventuelles chances d'accession, on ne va pas se mentir, il faudrait un miracle, les deux autres équipes ayant des matches faciles à gérer, on verra bien après tout ». Difficile, pour l'entraîneur jurassien, de tenir un autre discours une semaine avant le dénouement d'un exercice qui aura sans doute un goût d'inachevé pour un JSBC qui avait indéniablement du corps. Il aura seulement juste attendre un peu trop longtemps avant d'en prendre conscience. Maxime Chevrier mchevrier@leprogres.fr