Le Progrès de Lyon - Sports - Jura - BASKET Mardi 14 octobre 2008 Seule la victoire manquait Perdre tout en ayant joué leur meilleur basket, c’est le sentiment étrange qu’ont les Lédoniens Défaits dans la dernière ligne droite par un ogre alsacien repoussé dans ses derniers retranchements, les basketteurs Lédoniens repartent avec un sentiment bizarre. Celui d’avoir été à la hauteur, d’avoir fait ce qu’il fallait, ou presque, pour remporter ce match. En vain. « C’était un match de N2 et même un très bon match de N2. C’est un des plus beaux qu’on ait fait et je suis content d’y avoir participé », assure même Alexis Drugeon, le coach lédonien. Avant de revenir à l’essentiel, le verdict frustrant : « A vrai dire, il n’a manqué qu’une chose : la victoire ». Issue cruelle alors que le tableau était idyllique. De mémoire de supporters amicalistes, cela faisait bien longtemps que le basket n’avait pas été à pareille fête à la salle du GES. Des défenses impitoyables, des actions finement construites, une intensité non feinte, des tribunes bien garnies et un arbitrage au niveau... Pas un nuage à l’horizon si ce n’est une dernière minute mal négociée. « Sur une remise jeu à - 2, sur un schéma qu’on fait assez souvent, l’arbitre nous siffle un « 5 secondes », peste Drugeon. On prend deux points derrière puis on est obligés de faire des fautes. C’est ce qui nous coule, ces moments forts qu’on ne gère pas bien ». Comme à Salins une semaine plus tôt. A l’unisson, le capitaine Mathias Jacob a les mêmes regrets : « C’est dommage car on était tout prêt. On les tient bien. On fait ce qu’il faut et nous avons même les ballons pour faire le trou ». Et battre une équipe que chacun considère comme un super-favori de cette poule : « En N3, je n’ai jamais vu des joueurs aussi forts physiquement », constate d’un côté l’entraîneur lédonien. « Une vraie équipe de N2 », assure de l’autre Mathias Jacob. Favori ou pas, la défaite est bien là et le retour sur terre brutal. Après quatre matchs, Lons, aux ambitions majuscules, compte déjà deux échecs face à deux autres prétendants, dont un dans sa salle. Dans une poule à deux vitesses, faut-il pour autant déjà tirer un trait définitif sur la Nationale 2? « Le championnat va être long. Ce n’est pas fini », se persuade justement Drugeon. Mathias Jacob est plus contrasté : « Cette défaite à domicile fait plus mal qu’à Salins. Le plus dur, c’est qu’on se retrouve à 2-2 alors qu’on pourrait être à 4-0. La montée risque d’être compromise. Mais les premiers vont se rencontrer. Un double championnat se dessine, il faut être dans la bonne moitié du tableau ». Pour cela, il faudra accrocher impérativement les deux prochains adversaires, Gries B et le Besac RC, au tableau de chasse lédonien. « On s’améliore à chaque fois, souligne le capitaine. Si on tient pendant les deux prochains matchs le niveau de samedi, il n’y aura pas de problème ». Néanmoins, il sera nécessaire de guetter le moral des troupes qui ont connu « ce sentiment mitigé d’avoir fait un vrai match plein... et de le perdre », dixit Jacob. Et puis positivons : on dit souvent que l’on apprend toujours plus de ses défaites que de ses victoires. En deux semaines, Lons a donc beaucoup appris. Jean-Philippe Cavaillez jpcavaillez@leprogres.fr