Le Progrès de Lyon - Sports - Loire - BASKET Mardi 14 octobre 2008 N1M : Le signe indien vaincu Premier succès de la saison à Prissé pour les Rouchons Soulagement, récompense ou déclic, les mots ne manquent pas dans les rangs rouchons après la victoire héroïque sur le parquet de Prissé-Mâcon, samedi soir. Un succès au bout du suspense. Heureux comme un gosse, le président Karim El Kacemi raconte : « On revient de l’enfer (96-95) au terme de deux prolongations alors que nous étions menés de quatorze points à trois minutes de la fin. On a su recoller et arracher les prolongations. On mène de trois points et on prend un panier incroyable à trois points, à une distance de neuf mètres, à huit dixièmes de la fin. Deuxième prolongation : là, Danijel Zoric met ses deux lancers francs alors qu’il reste deux secondes et que nous perdons d’un point ». Au-delà du déroulement du match, c’est tout un travail qui est récompensé. « Nous avons déployé beaucoup d’énergie en défense et notre attaque en a un peu pâti. Mais nous sommes toujours restés dans le match » confie l’entraîneur Jérôme Navier, « même en fin de match, j’ai dit aux joueurs de continuer à pousser et à produire du jeu. J’ai senti une réelle envie collective, à l’image de Christopher Audouard qui a réussi une grosse défense sur Tillon. Cela nous a mis dans une dynamique incroyable et à l’inverse, cela a mis un coup sur la tête de Prissé. Jamais ils ne doivent perdre un match comme celui-là ». Leurs hôtes y ont cru jusqu’au bout, notamment en toute fin de prolongation avec leur égalisation in extremis. « La salle était en folie » témoigne le technicien rouchon, « une dizaine de personnes est même rentrée sur le terrain comme si Prissé avait remporté une finale quelconque ». Mais au jeu du chat et de la souris, ce sont les Ligériens qui l’emporteront finalement avec un énorme soupir de soulagement et un plaisir à la hauteur de la performance. « Nous avions eu un demi-déclic après Reims, je crois que l’autre moitié est intervenue ce week-end ». Cette première victoire en six matches de championnat, la première de l’histoire du club en N1, ne doit pas faire oublier que le chemin du maintien est encore long. « Maintenant que nous connaissons le goût de la victoire, il ne faut pas s’arrêter en route ». Fabien Burlinchon