Le Progrès de Lyon - Sports - Jura - BASKET Samedi 17 janvier 2009 N3M: une idée derrière la tête Écarté des joutes pour la montée auxquelles participe Salins, Lons a l’occasion de jouer les arbitres. Quand le maintien est quasiment assuré, quand l’accession n’est plus envisageable, que faire ? Se donner d’autres objectifs, pourrait être la réponse d’Alexis Drugeon. « On pourrait finir sur le podium par exemple, glisse le technicien lédonien. Ce qui est sûr, c’est que, malgré les absences, malgré les défaites, nous n’avons pas renoncé à battre Salins ». En effet, quoi de mieux qu’un petit derby jurassien pour réveiller les ardeurs. Outre un voisin, Lons accueille surtout un prétendant pour la montée, membre du trident de tête, une place qu’il aurait à coup sûr souhaité occuper à ce moment de la saison. Mais Lons a éprouvé bien des difficultés. Incapable d’aligner son équipe-type, il a connu moult blessures et contre-temps. Pour s’en rendre compte, il suffit juste de jeter un œil au match aller. Ainsi, présents salle des Communes, Jean-Adrien Martin (ligaments) et Pascal Moulis (travail) seront absents aujourd’hui tandis que Johan Badian, qui avait manqué la défaite de trois points (68-71), sera bien là pour tenter de dynamiter la défense salinoise, après son match prometteur à Dadolle (29 points). Avec des ambitions pourtant similaires en début de saison, les trajectoires lédoniennes et salinoises n’ont cessé de s’éloigner. Pour Lons, le début de la fin des illusions a même sonné lors du match aller. Les coéquipiers de Jacob s’étaient ensuite inclinés à domicile contre Pfastatt puis à Gries. Une série noire qui les repoussait déjà bien loin des cimes. Sans oublier les blessures qui obligèrent l’entraîneur à revoir sa copie quasiment à chaque match. Hormis les bobos, comment expliquer le fait que Salins soit en haut... et pas Lons. « Salins a peut-être plus d’expérience, analyse Alexis Drugeon. Et puis, pour monter, il faut être LA meilleure équipe et avoir un peu de chance, le petit truc. Pour le moment, ils l’ont. » Entre l’équipe « qui est » et celle qui « aurait du », on attend un match spectaculaire ce soir dans une salle du GES qui devrait être bien garnie. Salins doit gagner mais Lons, avec une pointe d’orgueil bien placé, compte bien lui barrer la route. « Pour y arriver, il faudra être fort mentalement. C’est essentiel, martèle le coach. Eux sont en confiance. Nous, nous sommes irréguliers. Un match avec, un match sans. Aux joueurs de répondre présent. » Comme ils l’ont fait sur les derniers matchs, certes sans être brillants. Mais le danger offensif était équilibré entre intérieurs et extérieur, un schéma apprécié par le stratège lédonien. Un modèle à reproduire et à amplifier, avec le piment d’un derby à enjeu : « C’est du stress positif dont on a besoin, termine-t-il. Il faut qu’on accepte les difficultés. Blessures ou pas, tous les joueurs ont deux jambes, deux bras et un cœur ». Jean-Philippe Cavaillez jpcavaillez@leprogres.fr