Le Progrès Jura Samedi 14 mars 2009 BASKET / NATIONALE 3 M, poule k : poligny - charpennes ce soir à 20 heures C'est déjà le grand soir Gauthier et ses partenaires sont toujours invaincus au Champ d'Orain. Ça sent bon la N2… / Archives Philippe Trias Les Polinois ne sont qu'à une victoire de la Nationale 2. Il est temps de terminer le travail « Si on m'avait dit… » Si on lui avait dit que Poligny pourrait jouer la montée dès la 19e journée, Roger Florès ne l'aurait pas cru en septembre. Le président polinois avait certes annoncé la couleur en parlant ouvertement d'accession en début de saison. Mais de là à l'assurer le 14 mars… Il y a un pas qu'il n'aurait assurément jamais osé franchir. C'est comme une règle à Poligny, et elle corrobore un vieil adage : «Il ne faut pas vendre la peau de l'ours… » Jean-Baptiste Richard l'a répété à l'envi à ses joueurs cette semaine. Son équipe a beau avoir un pied et quatre orteils en N2 et trois balles de match au Champ d'Orain, il lui a semblé bon de remobiliser tout le monde cette semaine à l'entraînement. Le risque de décompression est moindre mais réel met en garde l'entraîneur. « Je crains plus ce match que les trois qui suivront. Si près du but, un relâchement est possible. Inconsciemment, on peut se dire qu'on est arrivé, que tout est OK, que ça y est, on est en N2. Et bien non, on n'y est pas encore. Pas tout à fait…» Manière de signifier que l'heure n'est pas encore à la fête dans la capitale du Comté. Elle le sera la montée en poche et la feuille de route parfaitement respectée. « Le deal de début de saison, c'était de rester invaincu à domicile. Quel que soit le résultat demain (ce soir), on doit s'y tenir. La fête, on y pensera en temps voulu. » En attendant, Poligny a l'occasion de plier le championnat dès ce soir face à Charpennes et à en croire son entraîneur, tous les voyants sont au vert. Ses joueurs ont ainsi fait preuve d'une application rare cette semaine. « Ils ont hâte d'y être. Je les ai sentis bien, libérés. Physiquement, on est mieux que la semaine dernière et j'ai la chance d'avoir un groupe complet pour le sprint final. » Sur le papier, battre Charpennes est largement dans les cordes de cette équipe polinoise souveraine à domicile. Reste à ne pas oublier les absences du match aller (victoire 71-87). Germain, Miassouamana, Nébot et consorts avaient déroulé en première période avant de subir en zone après la pause. « On avait eu plus de mal à trouver des solutions. Charpennes est une bonne petite équipe très agressive, qui court beaucoup. On s'était fait rejoindre à un quart d'heure de la fin à Villeurbanne en multipliant les pertes de balles. Là, le danger sera d'autant plus grand que cette équipe va jouer libérée, sans grosse pression de résultat. » Ce soir, l'idée sera donc de tuer le match sans laisser espérer l'adversaire. « On doit jouer notre basket sans se soucier de l'adversaire. Il s'agira d'être devant au plus vite et de contrôler le rythme du match, en jouant comme d'habitude sur nos intérieurs. » De faire du Poligny en résumé, avec la victoire au bout. Et là, ce sera champagne… Benoit Mouget > Poligny : Arbez, Moureaux, Sacco, Gauthier, Favre, Digbeu, Pingliez, Miassouamana, Nébot, Germain. > Note Poligny - Charpennes ce soir à 20 heures au Champ d'Orain. L'ADVERSAIRE Charpennes est aussi à la fête Poligny ne sera pas le seul club à faire la fête avant le terme du championnat. Sans faire de bruit, Charpennes a en effet réussi sa saison la semaine dernière en gagnant son derby contre Beaujolais (87-74). Résultat, sauf catastrophe, les Villeurbannais sont d'ores et déjà assurés de jouer en N3 l'année prochaine. « On n'en demandait pas tant » affirme la figure historique du club Nicolas Patin, lequel a connu huit montées avec Charpennes en quinze ans. « La priorité des priorités, c'était la montée. L'avoir assurée aussi tôt, c'est que du bonheur ». Du coup, c'est un groupe jeune mais sans pression qui fera le court déplacement cet après-midi dans le Jura. « On ne se prend pas trop la tête. Il nous reste quatre matchs et on aimerait bien en gagner deux. Pourquoi pas celui de demain (ce soir), même si on a conscience de l'ampleur de la tache. Poligny sera sur son nuage, poussé par son public, et vu ce qu'ils ont fait cette saison… En tout cas, c'est sûr qu'ils méritent d'être là aujourd'hui. C'est l'équipe la plus forte, la plus complète. ce sera d'autant plus intéressant à jouer pour nous. » Amputé de son ailier fort Mendez (touché à la cuisse) et du capitaine Dacourt (suspendu pour trois fautes techniques), Chapennes mise sur la vitesse de ses jeunes et une combativité de tous les instants. « Si on veut faire quelque chose, c'est la seule solution. Il faudra être fort mentalement» prévient l'ailier rhodanien. > Charpennes : Berthod-Bono, Giraudon , Patin, Medina, Zielinski, Arnaud , Chassagne.