Le Journal de Saône-et-Loire samedi 27 septembre 2008 N1M (4e journée) : Prissé-Mâcon - Reims Benjamin Jobert orange pur jus Capitaine de l'ESPM et Prisséen pur jus, Benjamin Jobert espère que ce match face à Reims va marquer le vrai décollage de son équipe. Vous êtes le seul rescapé de l'aventure de la N1 en 2001-02. Quel regard portez-vous sur cette division que vous retrouvez cette-année ? « On n'a encore pas joué toutes les équipes, mais sur ce qu'on voit la poule est beaucoup plus homogène. La grosse différence, c'est que tout le monde peut battre tout le monde alors qu'il y a quelques années la différence était beaucoup plus marquée entre les équipes de haut et de bas de tableau. Aujourd'hui toutes les équipes disposent de 10 vrais joueurs et les budgets ont beaucoup évolué aussi. Quand on voit que certaines équipes ont un budget supérieur à celles de Pro B, ça laisse songeur ». On sait que la marche qui sépare la N2 de la N1 est souvent difficile à franchir. Vous vous attendiez à un début de saison aussi difficile ? « On s'attendait à quelque chose comme ça.... A Challans on a été pas trop mal jusqu'à ce qu'ils nous étouffent avec une grosse pression défensive. Face à Bordeaux, on a été plus régulier. On a rivalisé tout le match et cela s'est joué sur quelques détails ; un ou deux ballonjs perdus, deux ou trois rebonds qu'on n'a pas su contrôler.... En fait, il faut que chacun joue à 100%. Car si on n'est pas à 100% on s'aperçoit qu'on a aucune marge ». Après trois défaites, vous voilà déjà presque dans l'obligation de débloquer votre compteur face à Reims. Vous percevez déjà cette urgence ? « Ce n'est pas parce qu'on a perdu nos trois premiers matches qu'il faut s'inquiéter plus que ça. C'est sûr qu'il ne faut pas trop perdre de temps non plus, mais on sait que le championnat est long et qu'il suffit parfois d'une série pour se repositionner. Ces dernières années, on a déjà vu des équipes qui avaient mal débuté arriver à se maintenir. Pour en revenir à ce match face à Reims, il n'y a pas de pression particulière. On a une équipe jeune, qui se contruit peu à peu, et qui travaille pour ça. Je crois qu'il faut lui laisser le temps. Si pression il y a, je dirais à la limite qu'elle est plus sur Reims que sur nous ». Depuis le début de la saison, vous êtes un des joueurs les plus constants (Ndlr : 14,5 pts de moyenne sur les trois premiers matches). A quoi attribuez-vous cela ? « Après une bonne coupure cet été, j'étais très motivé pour reprendre. D'une part il y avait la montée en N1, mais aussi l'arrivée d'un nouveau coach (Jeff Evert) ; pas mal de nouveaux joueurs sont arrivés aussi. Par rapport à ces dernières années où on avait pris certaines habitudes de travail, il a fallu se remettre en cause. Mais au bout du compte tout cela m'a été bénéfique. Maintenant l'important c'est surtout que l'équipe gagne ». Recueilli par P. Desbois