Le Progrès de Lyon - Sports - Jura - BASKET Dimanche 7 décembre 2008 N3M: Poule K - Poligny au rendez-vous À quinze jours du match à Vaulx-en-Velin, Poligny s’est offert une préparation idéale Beaujolais 58 - Poligny 60 À Quincié-en-Beaujolais, Poligny bat Beaujolais 60 à 58 (8-16, 16-14, 24-16, 12-12). Arbitres : MM. Albert et Pageaux. Environ 150 spectateurs. > Beaujolais : 21/60 aux shoots (dont 2/16 à 3 points). 14/16 aux lancers-francs. 35 rebonds, 17 fautes personnelles. Marqueurs : Aujogues, Rousset (25), N’Goko (16), Agatensi (4), Morin (11) puis Joncoux (2), Paris. Entraîneur : Jonathan Ruiz > Poligny : 23/60 aux shoots (dont 5/22 à 3 points). 9/18 aux lancers-francs. 35 rebonds, 18 fautes personnelles. Marqueurs : Miassouamana, Gauthier (10), Sacco (11), Arbez (12), Nébot (4) puis Moureaux, Digbeu (4), Pingliez (5), Favre, Germain (14). Entraîneur : Jean-Baptiste Richard. On avait peur de retrouver un Poligny encore sous le choc après son écart de conduite à Pierre-Bénite. Et une question nous hantait l’esprit : à deux semaines du choc contre Vaulx, qui dessinera en grande partie l’avenir polinois dans cette poule, la mise au point du staff de Jean-Baptiste Richard a-t-elle porté ses fruits? La réponse est oui. Hier soir, Poligny a su se retrousser les manches et battre Beaujolais, meilleure défense de la poule, à son propre jeu, comme le souhaitait le coach. Les Polinois ont mis la hargne nécessaire pour ne pas tomber dans la toile intelligemment tissée par Jonathan Ruiz. Les Rhodaniens, après avoir offert une bouteille du cru pour attendrir les Polinois, étaient les premiers à entrer dans la bataille. Poligny, bien qu’assez concentré en défense, peinait tout de même à contenir Morin, un intérieur comme Nébot et Germain ont peu l’habitude de croiser dans cette poule. Le pivot était bien épaulé par N’Goko, très présent au rebond et à la finition (16-8). Face à la belle énergie beaujolaise en défense, le salut venait alors de la vitesse de premier pas de Gauthier. Le deuxième quart voyait alors le début du réveil offensif polinois. Pingliez et Digbeu de loin, Germain sous les panneaux, sur un caviar d’Arbez, orchestraient le rapprochement. Mais Rousset, au drive archi-rapide, et encore N’Goko, permettaient à Beaujolais de garder ses distances. Sacco, de son côté, ne parvenait pas à régler la mire (30-24 à la pause). La rencontre changeait radicalement de visage au retour des vestiaires : Poligny et ses rotations plus conséquentes comprit alors qu’il fallait mettre du rythme pour user cette équipe portée par les seuls Rousset et N’Goko. Grâce à un super passage d’Arbez à 3 points et à la constance de Germain, très bien servi, sous les paniers, Poligny réalisait un quart plein offensivement. Les joueurs de Richard passaient devant (39-40, 26’) puis confirmaient ensuite (46-48). Avec ce bref avantage jurassien, le quatrième quart pouvait débuter. Poligny faisait la course avant de se faire peur à 20 secondes de la fin (58-60). Moureaux glissait, à mi-terrain, et les arbitres ne sifflaient pas retour en zone. Après deux lancers de Germain ratés, Joncoux prenait le dernier tir. Sans succès. En remportant ce match âpre, Poligny est fin prêt pour le grand rendez-vous. Jean-Philippe Cavaillez Poule J - Lons se refait une santé Lons 93 - Schiltigheim 66 (23-22, 22-12, 23-14, 25-18) Mi-temps : 45-34. Pour Lons : 25 sur 45 à deux points, 8 sur 24 à trois points, 19 sur 26 aux lancers. Jacob 18, Badian 18, Cramer 13, Jeanguiot 13, Fidèle 13 puis Pladys 9, Launay 6, Janod 2, Jobard 1. Pour Schiltigheim : 19 sur 44 à deux points, 2 sur 20 à trois points, 22 sur 37 aux lancers. Ngue Nogha 7, Delfour 12, Balbzioui 2, Bucher 2, Ekete 14 puis Habassi 22, Duchemin 3, Speich 2, Vogel 2, Touré 0. Une semaine après la claque infligée par Geispolsheim au GES, l’ALL n’avait qu’une hâte hier soir : renouer avec la victoire et surtout la confiance. Pour cadrer avec ce vœu pieux, Lons n’aurait pu rêver meilleur adversaire que Schiltigheim. Certes cohérents dans le premier quart-temps, voire même devant un bon moment (16-20, 9’), les Alsaciens affichèrent vite trop de lacunes individuelles et collectives pour espérer contrer plus longtemps une Amicale concernée. Certes, il fallut du temps pour que l’ALL affiche le minimum syndical question gnac. Mais quand les Lédoniens trouvèrent la bonne carburation, la partie se déroula comme l’aime Hannibal Smith : sans le moindre accroc. Pour réveiller les siens, Drugeon compta d’abord sur un bon Pladys et un Fidèle branché sur le courant alternatif. Suffisant toutefois pour prendre le match en mains au bout du premier quart-temps et ne plus le lâcher (23-22’). La suite? Une bonne défense de Lons tout d’abord. Une présence enfin minimale au rebond et surtout un Badian survolté pour creuser l’écart. En cinq minutes, l’ailier jurassien inscrivait 9 de ses 18 points et l’ALL prenait subitement le large (40-28, 15’). Schiltigheim venait d’ouvrir son banc et ça se voyait. En mal. Certes, Habassi se distinguait le plus souvent, mais sans fil conducteur (7 pertes de balles dans ce quart-temps) ni Eketé oublié sur le banc, Schiltigheim semblait déjà hors du coup (45-34, 20’). Cette intime conviction ne tardait pas à se confirmer. Avec une adresse plongeant dans les abysses du GES (21 sur 64 aux tirs, soit 32 %), plus un petit 22 sur 37 aux lancers, les Alsaciens ne marquaient plus rien. Ou du moins si peu. En face, même sans fulgurances, l’ALL faisait sérieusement le job. Sans plus mais bon… Au jeu dangereux du presque rien, Schiltigheim sombrait alors corps et bien. Jacob, Cramer, Badian and co s’envolaient (60-40, 26’; 68-44, 29’). De match, il n’y en avait plus. Dans l’indifférence générale, Drugeon ouvrait alors son banc. Une aubaine pour la jeunesse maison incarnée par Launay, Jobard et Janod. Avec un cinq du coup fortement hétéroclite, l’ALL continuait néanmoins à dérouler. Jusqu’à + 31 tout de même (93-62, 39’). Sans passion, Lons venait d’effacer Geispolsheim de sa mémoire. La seule vraie information de cette soirée à sens unique. Bon pour le moral et la sérénité d’un groupe lédonien pas forcément très fier au coup d’envoi. Par la faiblesse de son adversaire plus que par la force de ses certitudes, Lons devait gagner : hier soir. Il a su le faire sans frayeur. Un luxe cette saison pour l’ALL. Cyrille Brero