Le Journal de Saône-et-Loire

            vendredi 19 septembre 2008 - Autun

            On ouvre dimanche en « Régional »
            Curgy : retour vers le futur ? 

                   
            Relégué de N3, Curgy entend bien ne pas faire de vieux os en 
            Prénationale masculine et tout mettre en œuvre pour retrouver la 
            division supérieure l'an prochain. Chez les féminines, nos 
            représentantes ne devraient en revanche pas être en mesure de jouer 
            les premiers rôles.
            La saison dernière, les Nivernais de La Charité-s/Loire avait fait 
            figure d'épouvantail et régné sans partage sur la Prénationale 
            masculine. Alors que les représentants de l'élite régionale 
            fourbissent leurs armes dans l'optique des trois coups qui seront 
            donnés dimanche, tout le monde verrait bien Curgy endosser le même 
            rôle.
            Relégués en « Régional » après un bail de plus de quinze saisons 
            ininterrompu en « National », les Curgéens, qui n'ont enregistré, 
            qu'un seul départ (Eymin) font un peu figure d'extra-terrestres dans 
            unedivision où il risque de se sentir un peu à l'étroit cette 
            saison. « C'est clair que l'objectif qui nous a été fixé, c'est la 
            remontée immédiate » avoue Benoït Claude, de retour au club comme 
            entraîneur-joueur pour mener à bien ce challenge.
            Mais peut-on parler de challenge quand l'effectif curgéen s'est 
            également enrichi de Djalil Saharaoui, Arnaud Droux ou Patrice Passe 
            ? Vainqueurs à deux reprises de La Charité durant leur préparation, 
            les Curgéens ont confirmé qu'ils avaient les moyens de leurs 
            ambitions et que, mis à part un excès de confiance, on voit mal qui 
            pourrait leur barrer la route. « Notre principal adversaire? Je 
            dirais d'abord nous-mêmes... » résume Benoît Claude, en convenant 
            qu'il faudra quand même garder un œil sur une équipe comme le Stade 
            Auxerre, voireMarzy et Montceau, les deux promus de la saison 
            dernière. Après une adaptation réussie - repsctivement 6e et 7e - 
            Montcelliens et Nivernais abordent en effet ce nouvel exercice avec 
            l'ambition de faire au moins aussi bien et pourquoi pas s'immiscer 
            dans le trio de tête.
            A contrario Prissé-Mâcon (2) et Louhans aborderont ce championnat 
            avec des ambitions beaucoup plus réduites et un même objectif : 
            prendre le plus rapidement les points nécessaires à leur maintien.

            Féminines : des objectifs limités;
            Chez les féminines, le son de cloche n'est pas tout à fait le même. 
            Au point, il faut bien l'avouer, que ce serait une surprise de voir 
            un de nos clubs saône-et-loiriens se mêler à la lutte pour la montée.
            A l'image de Curgy, qui ne devrait pas être en mesure d'honorer son 
            engagement, faute d'un effectif suffisant, l'inter-saison à 
            cruellement mis en lumière la fragilité du tissu du basket féminin 
            dans notre département. Hors les clubs formateurs (Chalon BC, 
            Charnay-Mâcon, et à un degré moindre ES Chalon) pouvant s'appuyer 
            sur le réservoir de leurs équipes cadettes ou minimes France, la 
            transition vers le haut niveau s'avère souvent ardue. Et ce ne sont 
            pas Palinges ou Saint-Rémy, malgré la dynamique créée par la 
            (re)montée pour ce dernier, qui prétendront le contraire. Car pour 
            tous, c'est bel et bien le maintien qui serta à l'ordre du jour.
            Pierre Desbois