Le Progrès de Lyon - Sports - Jura - BASKET Jeudi 2 octobre 2008 Martin, un air de déjà-vu Samedi, Jean-Adrien Martin, le pivot de Lons, retrouve Salins, sa première équipe jurassienne Voilà maintenant deux ans que Jean-Adrien Martin, « JA » pour les intimes, promène sa grande carcasse dans les salles de basket jurassiennes. Le pivot lédonien, 2m05 sous la toise, des paluches immenses, une voix grave avec un doux accent du Sud-Ouest, était arrivé au début de la saison 2006 pour faire le ménage dans la raquette de Salins, alors en Nationale 2. Formé à Cholet et Angers, et après des passages à Toulouges (N 2), Saint-Vallier (N2 et N1) et Ouest Lyonnais (N2), le grand JA avait décidé de poser ses valises en terre salinoise. Déjà sous la coupe de Redjali Simati, il évoluait avec ses amis Alban Moundy, Gilles Mouget et Thierry Zaïre. « On s’était maintenu à l’époque, se souvient-il. Mais on avait dû descendre en raison de problèmes financiers ». Ironie du sort, c’est avec Lons qu’il va revenir fouler le parquet de la salle des Communes samedi, pour un match au sommet entre deux équipes qui ont des ambitions de montée. « Je suis arrivé à Lons à la fin de la saison 2007. C’était un bon challenge avec une bonne opportunité de travail », explique l’éducateur social, d’abord à Montaigu, puis cette année à Revigny. «Je me sens bien ici : il y a une bonne ambiance et j’ai un fort temps de jeu », confie le pivot, bientôt la trentaine. On ne peut qu’acquiescer. En ce début de saison, Jean-Adrien aligne les bonnes performances. Archi-dominateur au rebond, il a également rendu des copies offensives enthousiasmantes (21 points de moyenne). Capable de faire la loi dans la peinture, il a également sorti quelques shoots longue distance ce week-end face au Dadolle Dijon (88-84). Autant dire que c’est un élément-clé du système d’Alexis Drugeon et atout indéniable dans la course à la N2, l’objectif ultime. « Ça fait quelques années qu’on est les « Poulidor » de la N3 », explique l’immense « JA », qui se méfie cette année des CSL Dijon, Saint-Dié et Pfasttat. Sans oublier Salins. Et «JA » a hâte de retourner à la salle des Communes, simplement pour savoir. Car en deux semaines, l’ALL, outre Salins, défie Pfastatt, formation annoncée comme l’épouvantail de la poule. Ces deux rencontres permettront de donner de bonnes indications sur le potentiel amicaliste. Pour toucher le jackpot N2, JA a sa recette : « Il faut de la constance, être épargné par les blessures, gagner même le jour où ça ne veut pas marcher. Et bien sûr, un zeste de chance ». Samedi, on imagine déjà le duel alléchant qui l’opposera à l’expérimenté Thierry Zaïre : «J’ai joué avec lui. C’est un pivot qui prend de la place, qui a de l’influence, de l’expérience. » Comment le contrer? « Sûrement le faire courir, être adroit et le faire sortir de la raquette », analyse finement le natif de Castelnaudary, qui craint aussi Moundy, « toujours physique et à 200 % ». Mais, quand on évoque les petit ratés de sa formation en ce mois de septembre, (« On a des trous d’air »), JA ne préfère pas trop en dire. « Redj (Redjali Simati, ndlr) est à l’affût de ce genre d’infos, rigole le Lédonien. Je le connais comme si je l’avais fait ». C’est sûr, JA n’a rien oublié. Jean-Philippe Cavaillez jpcavaillez@leprogres.fr