Le Progrès de Lyon - Sports - Jura - BASKET Dimanche 30 novembre 2008 N3M: Lons sans tonus Sans agressivité, les Lédoniens ont vite perdu le fil contres des Alsaciens opportunistes À Lons, salle du GES, Geispolsheim bat Lons 84 à 68 (21-22, 16-13, 26-16, 21-17). Arbitres : Thomas Madre et Jimmy Courtois. Environ 100 spectateurs. > Lons : 25/64 aux shoots (dont 4/24 à 3 points). 14/22 aux lancers-francs. 40 rebonds, 21 fautes personnelles. Marqueurs : Jacob (15), Pladys (3), Badian (4), Fidèle (19), Jeanguiot (19) puis Launay (2), Janod (0), Cramer (6). Entraîneur : Alexis Drugeon. > Geispolsheim : 31/66 aux shoots (dont 4/18 à 3 points). 18/24 aux lancers-francs. 34 rebonds, 20 fautes personnelles. Joueur éliminé : Andlauer (37’) Marqueurs : Hattemer (30), Fischer (6), Schaal (6), Leicht (20), Andlauer (12) puis Knittel (0), Houari (1), D’Andlau (2), Schaller (7). Entraîneur : Serge Flick. Lons a beaucoup perdu en une semaine. Si la victoire avait été amère la semaine dernière au WOSB avec la blessure au genou de Jean-Adrien Martin (qui sera opéré en janvier et absent le reste de la saison), la défaite d’hier signe, sauf écroulement en tête, la fin des espoirs que pouvait encore nourrir le groupe d’Alexis Drugeon pour la montée. Hier, l’ALL est tombée sur une machine bien huilée, sans génie, mais portée par un Hattemer diabolique (30 points) et un Leicht très remuant. Les deux hommes, très efficaces dans le jeu rapide prôné par Serge Flick, ont tourné à plein régime, sans que les Lédoniens, en manque de tonus, ne puissent endiguer les vagues successives. De plus, malgré les valeureux Jeanguiot et Fidèle (19 points chacun), Lons n’a jamais trouvé la faille, pénalisé par une adresse extérieure toujours en berne et, au fil du match, par un banc de plus en plus court. Sans le grand Jean-Adrien Martin, point de fixation très prisé de ses partenaires, Alexis Drugeon avait décidé d’entamer la rencontre avec deux intérieurs de métier, Fidèle et Jeanguiot, et d’ensuite faire appel à Cramer pour les suppléer. Ce sont les deux premiers, bien épaulés par Jacob qui ont permis à Lons de réaliser un premier quart sérieux. À l’excellent Fidèle, Geispolsheim opposait des contre-attaques éclairs orchestrées par Schaller et Hattemer. Des paniers faciles avec à la clé un premier écart (+ 7 9-16, 7’). Mais une bonne série à distance (Jeanguiot, Cramer et Pladys) et un vol de Jacob emballaient un peu la rencontre, tombée dans un faux-rythme lénifiant (22-16, 9’). Ce 13-0 sera sans lendemain. Hattemer, encore lui (quatorze points lors du premier acte), éteignait l’incendie dans une salle du GES déjà très fraîche. Le second quart avait quelques airs du premier. Au détail près que les équipes sombraient dans la maladresse chronique. Et même si Cramer réalisait un superbe numéro de contorsionniste (35-30), Schaller et Hattemer se jouaient de la zone lédonienne pour redonner un léger avantage à Geispolsheim à la pause (35-37). Les inquiétudes se confirmaient au cours d’un troisième quart catastrophique pour les locaux. Les seuls Fidèle et Jeanguiot ne pouvaient maintenir la tête de Lons hors de l’eau. Hormis Jacob, les extérieurs ont eu le plus grand mal à s’exprimer, à l’image d’un Johan Badian dans un très mauvais soir (4 points). Hattemer, véritable cauchemar, exploitait quant à lui les largesses lédoniennes pour poursuivre son festival de loin comme de près. Avec en sus les paniers rapides de Leicht (10 points au 3e quart) et Andlauer, Geispo décramponnait un Lons impuissant et prenait le large (+ 12, 51-63). Le dernier quart, malgré les tentatives d’Alexis Drugeon de proposer autre chose pour contrecarrer la machine alsacienne (press tout-terrain, zone), a encore été à l’avantage de Geispolsheim. En position de force, ces derniers ont géré à leur aise la fin d’un match que Lons n’est jamais parvenu à prendre à pleines mains. Désormais, à l’équipe du président Ravier de s’offrir une fin de saison tranquille en reprenant la marche en avant lors des prochaines réceptions des mal-classés Schilltigheim et de Weitbruch. Et d’oublier au plus vite une semaine vraiment noire. Jean-Philippe Cavaillez jpcavaillez@leprogres.fr