Le Progrès de Lyon - Sports - Jura - BASKET Mardi 11 novembre 2008 N3M: Lons peut-il encore y croire ? Revigorée par sa victoire probante contre Dijon, l’ALL est sur la bonne voie. Lons est surprenant. Alors que les hommes d’Alexis Drugeon avaient mille et une raisons de douter et de se morfondre après les défaites contre Salins, Pfastatt, Gries B et Saint-Dié, ils ont démontré ce week-end, en écrasant le CSL Dijon, qu’ils avaient encore l’envie, la hargne, la carrure pour jouer un rôle. Certes, dans l’optique d’une accession en N2, Lons part de loin, très loin même. Mais nous avons recensé les raisons d’y croire... ou pas. Les raisons d’y croire... > Une victoire majuscule Samedi, les Lédoniens ont réalisé une performance de premier ordre en écœurant le CSLD Dijon des Noto La Diega, Alhéritière et Bernard. « On a fait une énorme première mi-temps, accorde Alexis Drugeon. Aussi bien défensivement qu’offensivement, il y avait beaucoup de fluidité ». La deuxième mi-temps a été un peu moins du goût de l’entraîneur, regrettant que ses joueurs soient tombés dans le panneau « provocation » brandi par les Dijonnais. Mais l’essentiel était fait : Lons a montré qu’il pouvait faire tomber un « gros ». > Un groupe qui monte en puissance « J’ai trouvé mes joueurs très appliqués et impliqués », lance le coach. Dans deux premiers quarts presque idylliques, les Lédoniens se sont révélés adroits (18 sur 33 au shoot, 5 sur 10 à 3 points) et affamés défensivement, étouffant Noto la Diega et Bernard. Avec 29 points au compteur, dont une série de 14 consécutifs, Jean-Adrien Martin a dominé de la tête et des épaules l’espoir Alhéritière. Avec un Martin au top, épaulé par les excellents Mathias Jacob et Peggy Fidèle, Lons a déjà fière allure. Et on n’oublie pas les deux recrues : Johan Badian, longtemps blessé, a montré de belles choses et Steve Cramer, souvent utilisé à contre-emploi à l’intérieur, n’a pu encore donner sa pleine mesure. Mais ses qualités, tant physiques que techniques, sautent aux yeux. > Un calendrier favorable C’est une poule J bien dense dans laquelle sont tombés les Lédoniens et les Salinois cette année. Six équipes sont en mesure de jouer les premiers rôles : Pfastatt, Saint-Dié, CSL Dijon, WOSB et les deux Jurassiens. Et comme en témoigne la victoire de Schiltigheim face à Saint-Dié, quelques surprises peuvent arriver. Les Déodatiens, seuls tombeurs de Salins, étaient invaincus depuis la première journée, à Pfastatt. Cette fois, privés de Marquaire et de Wade, ils ont coulé en Alsace. Tout pour éventuellement faire un vainqueur à 4 ou 5 défaites. « Vu la poule, tout est possible, explique le coach. Nous allons jouer notre chance à fond. On peut y croire » ... et les difficultés à venir > Les blessures et les absences Depuis septembre, l’ALL n’est pas vernie et les pépins s’accumulent. Déjà absent plus d’un mois en raison d’une blessure au genou, Johan Badian s’est tordu la cheville samedi. On ne connaît pas encore la l’indisponibilité du joueur. De son côté, Mathieu Jeanguiot, qui a foulé le parquet contre Dijon, est toujours contrarié par une tendinite au genou. Enfin Pascal Moulis est très pris par son travail et ne peut être toujours présent. > Pfastatt et Gries : des défaites qui font mal Si le calendrier des prochains matchs est assez favorable, Lons a enregistré des défaites qui pourraient avoir une incidence néfaste. Et l’ALL a déjà joué quatre « gros », avec à la clé une victoire (CSL Dijon) et trois défaites. Si les deux revers de trois points à l’extérieur (Salins et Saint-Dié) n’ont rien d’insurmontables, la défaite à domicile contre Pfastatt pourrait avoir son importance à la fin du bal. Celle concédée à Gries B, qui ne figure pas parmi les cadors, est carrément gênante. D’ailleurs, Alexis Drugeon est catégorique : « Si nous voulons espérer quelque chose, nous devons faire un sans-faute ». Voilà qui est clair. > WOSB, prochain écueil Après l’intermède coupe de France samedi contre La Charité, les coéquipiers du capitaine Jacob auront un gros os à ronger. Le match au WOSB, devant eux au classement (cinq victoires, trois défaites), sera un moment charnière dans la saison amicaliste. Car après ce déplacement à Westhoffen, les Lédoniens reçoivent par trois fois. De quoi réaliser une belle série pendant que les leaders en décousent. Comme le résume le stratège lédonien : « Si on gagne à Westhoffen, on pourra se dire : ‘‘On ne sait jamais’’». Jean-Philippe Cavaillez jpcavaillez@leprogres.fr