Le Progrès Jura Dimanche 15 mars 2009 BASket / N3M Poligny au septième ciel Au terme d'un match disputé jusqu'au bout, Poligny a atteint son Graal. Un aller simple pour la N2 Poligny 80 Charpennes 76 À Poligny, salle du Champ d'Orain, Poligny bat Charpennes 80 à 76 (25-20, 25-20, 15-23, 15-13). Arbitres : MM. Dos Santos et Charlot. Environ 400 spectateurs. > Poligny : 24/56 aux shoots (dont 6/23 à 3 points). 26/37 aux lancers-francs. 26 rebonds, 20 fautes. Marqueurs : Moureaux (5), Pingliez (14), Sacco (2), Miassouamana (24), Germain (27) puis Digbeu (4), Arbez (4), Favre, Saillard, Gauthier. Entraîneur : Jean-Baptiste Richard > Charpennes : 30/65 aux shoots (dont 5/17 à 3 points). 11/18 aux lancers-francs. 38 rebonds, 29 fautes. Marqueurs : Giroudon (6), Berthod Bono (9), Dacourt (24), Medina S. (2), Zielinski (6) puis Levy, Patin (17), Cornelus (2), Chassagne (10), Medina L., Entraîneur : Salah Boufedji Poligny le voulait tant. C'était l'objectif avoué dès le début et le PJBC ne l'a jamais quitté des yeux, n'a jamais déraillé. De bout en bout, les joueurs du président Roger Florès ont dominé cette poule K en patrons. C'était évident, il y avait Poligny et les autres. Désormais, la N2 s'offre au PJBC, souverain de bout en bout d'une saison à marquer d'une pierre blanche et rouge. Seul Vaulx-en-Velin a, un temps, contesté la suprématie jurassienne avant que Poligny ne châtie par deux fois l'indélicat. Pour valider son billet face à une valeureuse équipe villeurbannaise, Poligny a souffert comme rarement à domicile. Avec un zest de pression sur les épaules, les Polinois ont failli voir leur fête gâchée par la formation de Salah Boufedji. Les Sharks de Charpennes avaient les dents longues sur le parquet du Champ d'Orain et en bons squales qui se respectent, ne comptaient pas se faire manger tout cru. Mais à force d'insister, la bande à Jean-Baptste Richard a eu ce qu'elle voulait, dans le sillage de Josias Miassouamana et Vincent Germain, infernaux hier. Déjà malmené à l'aller par le trio d'intérieur, Charpennes l'a encore été (51 points pour le ticket Miassouamana-Germain) malgré une belle présence au rebond et l'absence de Nébot, blessé. Moureaux et Miassouamana répondaient aux vélléités villeurbannaises mais la justesse de Berthod-Bono et l'explosivité de Dacourt creusaient un premier écart. Un Poligny tendu constatait les dégâts (13-18, 7') et il fallait toute l'expérience d'un Pingliez pour infliger un cinglant 9-0 (22-18, 9'). 25-20 au premier arrêt et un Salah Boufedji exaspéré par les largesses défensives : «Vous ne défendez pas, vous subissez !». Message bien reçu. Charpennes recollait et repassait devant (27-29, 12'). Avant qu'un Charpennes déjà bien éreinté par les fautes, parfois sifflées avec précipitation, ne perde Berthod Bono. Une faute et une technique et l'excellent arrière regagnait son banc avec 4 fautes au compteur. Dans ce second quart trop haché, Miassouamana empilait les lancers francs et Poligny pouvait s'envoler (41-35, 16' ). Et malgré un exocet de Dacourt, il regagnait les vestiaires avec 10 points d'avance (50-40). Vint le brin de révolte chez des Rhodaniens qui ne voulaient décidément pas que la fête ait lieu. En pleine confiance, avec une défense de zone que Poligny ne sut jamais attaquer, Charpennes repassait devant. Miassouamana avait le bon goût de marquer à 3 points pour placer son équipe en tête à l'entame du dernier quart (65-63). Un ultime acte étouffant. Charpennes prenait la main, Poligny la récupérait puis accélérait avec Germain et Miassouamana, qui prenaient leurs responsabilités pour arracher ce succès aux forceps. La salle pouvait exulter : Poligny a les deux pieds bien ancrés en Nationale 2. Jean-Philippe Cavaillez