Le Progrès de Lyon - Sports - Jura - BASKET Dimanche 14 septembre 2008 Tournoi du Progrès : Poligny, l’ombre d’un doute Pingliez toujours absent, les dirigeants polinois commencent à s’agacer. Et cherchent des solutions Cette fois, les masques sont tombés. L’agacement, bel et bien perceptible hier chez le président Roger Flores, en disait long sur le léger malaise qui pourrait, à la longue, pourrir la vie d’un PJBC qui ne prépare pas au mieux son grand rendez-vous de la semaine prochaine contre Vaulx-en-Velin (Rhône). Sept jours, pas un de plus, où il faudra intégrer un nouveau joueur extérieur. Car là est bien le problème. Sans Pingliez, dont l’histoire polinoise se résume, comme chaque année, à un « je t’aime moi non plus », Poligny manque de poids… à l’extérieur. Parfaitement conscient de cette situation dangereuse, le président Flores semble monter au créneau : « C’est simple, on n’a pas fait un match de préparation au complet. Le 20 septembre, tout le monde sait que l’on a une échéance hyper importante et même si Pingliez revenait avec nous en début de semaine, il ne serait pas prêt à 100 % ». Irrités, joueurs, coach et dirigeants ne veulent pas d’un nouveau début de championnat raté. Pour avoir déjà payé, ils savent, tous, l’importance de cette période. Quitte à éveiller quelques susceptibilités, les dirigeants polinois ont donc tranché. Un nouveau renfort extérieur arrivera, dans les tout prochains jours, du côté du Champ d’Orain. « On s’apprête à en mettre deux à l’essai dès mardi. Ils seront en concurrence et on prendra le meilleur. Pascal (ndlr : Pingliez)? Je n’ai pas de nouvelles. Moi vous savez, j’ai la pression des joueurs, du coach. Avec les dirigeants, on ne supporte plus cette situation et on a donc décidé d’avancer » résume Roger Flores. Et en la circonstance, « avancer » est synonyme de deux essais visiblement très intéressants. Si aucun nom n’a été dévoilé, le PJBC, qui n’a, rappelons-le, utilisé qu’une seule mutation à ce jour (ndlr : Miassouamana) pourrait réaliser un gros coup. Roger Flores : « On ades comptes à rendre » Quid, alors, de la situation de Pingliez? La venue d’un nouveau joueur majeur serait-elle en mesure d’écarter ce joueur emblématique? Le président polinois se veut mesuré à ce sujet : « Non, pas forcément. Maintenant, si le mec est meilleur, Pingliez devra faire ses preuves, point. Je suis uniquement guidé par l’intérêt du club. Tout le monde travaille, on a des comptes à rendre. Si tu viens à perdre contre Vaulx-en-Velin samedi… ». Alors la saison du PJBC aurait, déjà, du plomb dans l’aile. On comprend, dès lors, pourquoi le président Flores a haussé le ton cette semaine. En recadrant, tout d’abord, certains éléments et en prenant, ensuite, ses responsabilités. « J’aurais dû le faire plus tôt. J’aurais dû faire venir des joueurs à l’essai avant… » reconnaissait-il très humblement, après la demi-finale perdue contre Salins. Un match au parfum toujours particulier, joué avec une vraie intensité de championnat, qui a, sans doute, conforté le président polinois dans ses choix. Maxime Chevrier mchevrier@leprogres.fr