Le Journal de Saône-et-Loire dimanche 15 février 2009 Prissé-Mâcon 73 - saint-chamond 79 / N1 Masculine (22e journée) Cette fois ça se complique Prissé-Mâcon a perdu beaucoup plus qu'un match. Pas encore ses derniers espoirs de maintien, mais pas loin. En venant leur rendre la monnaie de leur pièce du match aller (64-74), Saint-Chamond a en effet joué un bien mauvais tour hier aux hommes de Jeff Evert. Décrochés en queue de classement, ceux-ci se devaient de l'emporter pour ne pas se voir irrémédiablement distancés. C'est raté. Avec un cinq de départ inédit, Kodjo Sitchi sur le banc et Nelaton collé aux basques de Denave, les Prisséens avaient pourtant abordé le match par le bon bout. « Le but, avouait Jeff Evert, c'était de se mettre à leur niveau sur le plan défensif ». Les Prisséens l'ont bien fait en gros pendant deux quarts temps. Les deux premiers, où les deux équipes se répondaient du tac-au-tac. Mais le public n'était pas dupe. Si c'est Prissé qui rentrait le mieux dans le match (9-2, 6e), Saint-Chamond ne tardait pas à poser sa grosse main sur le match en imposant son travail d'usure et sa densité sous le cercle. En allant provoquer les fautes et chercher les points sur la ligne des lancers-francs, les locaux parvenaient malgré tout à rester dans le match (37-39, 20e). Sous le déluge; Mais leur bonne volonté et leur cœur mis à l'ouvrage ne résistaient pas à une brutale montée en tension des visiteurs lors d'un troisième quart temps où les coéquipiers d'Olivier Vivies se faisaient la « belle », en deux temps, trois mouvements, grâce à un déluge de paniers primés : cinq au total durant cette seule période. Au bord du précipice à 44-61, les locaux trouvaient pourtant les ressources pour ne pas commettre le pas fatal. Mûs par un bel instinct de survie, ils assénaient à leur tour un 14-0 aux joueurs de la Loire pour revenir sur leurs basques à fond les manettes (58-61, 33e) après un panier primé de Sanchez qui faisait se dresser toute la salle. Mais l'illusion était de courte durée. Lâchés par leurs cadres habituels, Kodjo Sitchi et Mépoui, dans un jour sans hier, les Prisséens ne pouvaient empêcher Rinna et les visiteurs de reprendre leurs aises au tableau d'affichage (62-70, 28e). A 65-75, Diallo ratait même un panier qui aurait pu permettre à son équipe de reprendre le point-average. Au lieu de cela, c'est Tillon qui enquillait un panier à trois points au buzzer. Toujours ça de sauvé. Mais pas sûr que cela suffise. Pierre Desbois