Le Progrès Loire Dimanche 29 mars 2009
     
Nationale 1 / AL Roche 69 - Lille 70

Le coup passa si près

Roche menait de onze points à la pause / Fabrice RoureLa réussite n'a pas souri 
aux Rouchons qui n'ont pourtant rien à se reprocher

A Roche-La-Molière, Halle des Sports, 150 spectateurs environ Arbitres : 
Guillaume Boirivant et Christine Nolin Lille bat Roche-la-Molière 70 à 69 
Évolution du score : 18-15, 46-35, 55-51, 69-70 AL Roche Basket : Robertson (13 
points, 2 fautes), Monpounga (6 points, 1 faute), Coffy, Lewis (6 points, 2 
fautes), Zoric (15 points, 2 fautes), Bichard (14 points, 2 fautes), Audouard (3 
points), Neri (10 points, 2 fautes), Giraudier, Olagnon (cap, 2 points, 2 
fautes). Entr. Florent Milianti. Lille : Defoe (2 points, 2 fautes), Cissé (2 
points, 1 faute), Malet (16 points, 2 fautes), Verbeke (1 faute), N'Kembe (1 
faute), Stanford (8 points, 2 fautes), Payton (19 points, 3 fautes), Taccoen (17 
points, 4 fautes), Govez (6 points, 2 fautes), Rabah. Entr. Namyst. 
Après quinze jours de repos, les Verts de l'AL Roche réattaquaient, hier soir à 
la Halle des sports, par un gros morceau avec la réception du leader, Lille. 
L'ogre de la Nationale 1 n'était certainement pas venu pour laisser des plumes 
sur le parquet d'une formation relégable. A l'inverse, Roche-la-Molière n'avait 
d'autre choix que celui de tenter l'exploit et ainsi de se remettre en selle 
pour la fin de saison. Une confrontation dont l'issue pouvait paraître certaine 
mais les Lillois étaient prévenus, les Rouchons n'ont jamais fait de complexe 
face aux formations réputées plus fortes et ils le démontrent dès le coup 
d'envoi en inscrivant le premier panier de la rencontre par l'intermédiaire de 
Zoric. Les visiteurs répondent du tac au tac et reprennent rapidement 
l'avantage. Un avantage que contestent à leur tour les hommes de Milianti en 
perforant la défense adverse. Mobilité offensive et bonne volonté défensive 
permettent aux Verts de faire bonne figure (8-6, 5e). Du moins pour un temps 
avant qu'ils ne retombent dans leurs travers en laissant trop d'espaces à leurs 
adversaires, notamment à la tour de contrôle Gouez, difficilement maîtrisable. 
En attaque, l'entrée de Roberson fait du bien et dynamise les actions. 
L'Américain a le mérite de faire preuve de réalisme. En panne d'ingéniosité, 
Lille fait les frais de la bonne période rouchonne (17-12, 9e). Le deuxième 
quart-temps démarre sur les mêmes bases avec un Stéphane Neri fidèle à lui-même. 
Le collectif est bien en place et déstabilise à merveille le bloc nordiste en 
convertissant ses occasions en première intention. Mais même sans osmose, Lille 
parvient à rester au contact grâce aux numéros individuels et une bonne présence 
au rebond offensif. Pourtant, aussi incroyable que cela puisse paraître, à la 
mi-temps, Roche mène de 11 points au terme de vingt premières minutes 
excellentes. Peu en verve offensivement au retour des vestiaires, les deux 
formations se neutralisent avec un léger mieux côté lillois. Payton et ses 
coéquipiers ont resserré les boulons et profitent de la sérénité désormais 
déficiente et de quelques opportunités mal négociées pour mettre le trouble en 
contre-attaques. A l'usure, les visiteurs recollent (55-51, 30e), puis dépassent 
leurs hôtes du soir (57-58, 35e). Sans toutefois porter l'estocade finale 
puisque deux paniers à trois points signés Roberson et Bichard dans les 
dernières trente secondes permettent aux Verts d'égaliser. Il faudra un 
lancer-franc victorieux à la dernière seconde pour que les Lillois décrochent un 
succès cruel. Il n'a pas manqué grand-chose pour que les Verts réussissent 
l'exploit après leur match le plus abouti à domicile. Si peu et tellement à la 
fois. 
Fabien Burlinchon