Le Progrès de Lyon - Sports - Jura - BASKET Samedi 4 octobre 2008 Salins-Lons: Moundy, l’arme fatale L’ailier centrafricain, pièce maîtresse de Salins, est passé à l’ALL en 2005. C’est un samedi de retrouvailles qui se profile pour Salins et Lons. Mais également pour Alban Moundy et l’ALL. L’ailier polyvalent est un sacré bourlingueur. Arrivé de Poitiers (N2 à l’époque), le « Dacoury centrafricain », comme on l’appelle au pays, était venu renforcer les rangs salinois, alors en N2, à l’été 2002. En 2005-2006, après une saison à oublier (blessure, ambiance) à Souffelweyersheim (N2), le joueur avait posé ses valises à Lons et déclarait à l’époque : « Lons veut aller en N2, moi aussi ». A l’arrivée, le grand Alban (1,95m) garde de cette année une impression mitigée : ses sympathiques coéquipiers d’alors, Mathieu Jeanguiot ou Mathias Jacob, des victoires à la pelle, mais une déception majeure, la débâcle à Pfastatt, capitale pour la montée. Surtout, Moundy regrette la façon dont s’est achevée cette histoire, sous fond de tensions. « A l’époque, je voulais rester une année de plus, confie-t-il. Mais cela ne s’était pas fait ». Il semblait aussi que la saison qu’il avait passée sous les Arcades n’avait pas été pas à la hauteur des attentes du club lédonien. Ce fut donc, au terme de l’exercice 2006, le grand retour à Salins, équipe avec laquelle il écume encore les parquets de la région cette année. Et fait souffrir toutes les défenses. Car sûr de ses qualités physiques hors normes, Moundy est un joueur complet, précis au shoot, puissant sur les pénétrations et dur en défense. Il carbure à plein régime à Salins en ce début de saison (25 points contre Geispolsheim, 23 contre Schiltigheim). Pour le derby de samedi, Alban attend « un super-match » et martèle, « que le meilleur gagne ». Selon lui, Salins doit oublier sa large victoire sur les hommes d’Alexis Drugeon lors du tournoi du Progrès : « Il ne faut pas y penser. C’est un nouveau match ». Salinois ou Lédoniens, les joueurs n’auront que la montée à l’esprit. « On a beaucoup dit qu’on voulait monter, assure Alban. Maintenant, il faut le faire ». Sur le parquet de la salle des Communes, il croisera sans doute la route de Jean-Adrien Martin, le pivot lédonien, qui a évolué avec lui au JSBC : « Ah oui, c’est dommage qu’il soit parti, je voulais bien qu’il reste encore à Salins », glisse le bolide. Il est comme ça Alban, sympa, avenant, à la fois la locomotive et le wagon, le patron et le lampiste. Mais demain, face à l’ALL, il opterait bien pour le costume de bourreau. « Inch’Allah » (« Si Dieu le veut »)comme il dit. Jean-Philippe Cavaillez jpcavaillez@leprogres.fr