Le Progrès de Lyon - Sports - Jura - BASKET Dimanche 5 octobre 2008 N3M : Salins au bout du suspense Les joueurs de Redjali Simati ont écarté de tenaces Lédoniens sur le fil Salins 71 Lons 68 A Salins, salle des communes, Salins bat Lons 71-68 (23-20, 16-8, 13-16, 19-24). Arbitres : MM. Adrien Chardot et Caglayan Akpinar. Environ 350 spectateurs. > Salins : 18/43 aux shoots, 5/20 à 3 points. 20/30 aux lancers-francs. 21 fautes personnelles. Marqueurs : Mouget (13), Moundy (28), Walter (7), Brahmi (4), Zaïre (8) puis Mayunga (6), Bohley (5), Entraîneur : Redjali Simati > Lons : 18/40 aux shoots, dont 8/23 à 3 points. 8/15 aux lancers-francs. 21 fautes personnelles. Marqueurs : Jacob (7), Cramer (5), Moulis (11), Fidèle (8), Martin (15), puis Launay, Janod, Jeanguiot (9), Pladys (13) Entraîneur : Alexis Drugeon Le match des prétendants n’a pas accouché d’une souris. Dans quelques années, on se souviendra encore de ce derby, inédit en N3, qui est revenu hier soir dans l’escarcelle salinoise. Hier, ils ont « écrasé » leurs malheureux voisins de trois petits points. Dans la salle des Communes, ce n’était pas toujours du grand basket. Mais, quelle intensité dans la dernière ligne droite! Quel spectacle au final! De l’arène bouillante, ce sont les Salinois, emmenés, par un Moundy des grands jours, qui sont sortis vainqueurs et poursuivent leur sans-faute. Conscient d’avoir dominé un concurrent direct pour la N2, Redjali Simati savoure : «C’est un match à quatre points ». Et surtout zéro pour des Lédoniens, qui ont pourtant démontré des vertus morales rares. Douloureuse, cette défaite ne doit pas stopper la progression, dans l’état d’esprit, des hommes de Drugeon. Ce sont d’ailleurs eux qui sont le mieux rentrés dans la rencontre. Jean-Adrien Martin, pour son retour dans la Salle des Communes, s’impose dans la raquette dans les premières minutes. Zaïre, crispé, rate des shoots faciles et commet rapidement des fautes. Simati, prévoyant, pouvait compter sur l’invité de dernière minute, Bjorn Bohley (voir ci-contre). Affûté, il a relayé avantageusement Brahmi et Zaïre. Car Lons n’a pas été bien longtemps. Moundy, en feu, passe par là. Il remet les siens dans le sens de la marche avec deux paniers à trois points. L’ailier centrafricain, 28 points, connaît la recette, et est parvenu le plus souvent à se défaire du marquage de son garde du corps pour planter quelques banderilles très douloureuses pour les joueurs de l’ALL. Le second quart démarre sur un rythme effréné. A peine le temps de voir un bloc de Jeanguiot sur Bohley que Moundy, dans les airs, contrait magnifiquement Launay à l’autre bout du terrain. Tout cela pour dire que les défenses se durcissent et à ce petit jeu, c’est l’édifice lédonien qui se fissure le plus facilement. Et personne n’est là pour colmater. Martin discret, Fidèle muet, des extérieurs à la peine, hormis un courageux Pladys et l’intermittent Cramer, et des pertes de balles à gogo. Résultat? Seulement huit points au cours de ce deuxième quart. De l’autre côté, Zaïre, trois fautes et cloué sur le banc, regarde ses partenaires faire lentement l’écart. Salins vire à + 11 à la pause. Lons ne s’avoue pas vaincu. Un smash de Martin sonne le réveil en début de deuxième quart. La défense de l’ALL s’affirme avec des interceptions et des points faciles au bout, avec en têtes d’affiche Cramer et Martin (-4 à la 24e). Tout cela rafraîchit un peu l’atmosphère de la Salle des Communes. Mais qui est là pour réchauffer tout ça? L’inévitable Alban Moundy. Avec une adresse de tous les instants, l’ailier joue les nettoyeurs et permet aux siens de garder la main. Après une pause «mode vestimentaire » avec le short récalcitrant de Gilles Mouget, le dernier quart peut commencer. Les Amicalistes sont les moins distraits et égalisent grâce à Jeanguiot et Moulis de loin (57-57, 35e). Dans un beau vacarme, le final est époustouflant. Les deux formations se rendent coups pour coups. Au jeu des lancers-francs, Salins est devant de trois points à 8 secondes de la fin. Le temps pour le capitaine lédonien Mathias Jacob, de trouver une position. Son tir, qui dure une éternité, heurte le cercle. A Salins la victoire précieuse, aux Lédoniens le retour amer, regrets en bandoulière. Jean-Philippe Cavaillez