Le Progrès de Lyon - Sports - Ain - BASKET Jeudi 27 octobre 2005 N2M: l'ASS Lagnieu renvoyée à ses études Battus à domicile par Fréjus, les Bugistes ont pris un coup au moral. Michel Hernandez pointe les insuffisances L'ASS Lagnieu a enregistré devant Fréjus sa cinquième défaite de la saison. Une bien mauvaise affaire, puisque dans le même temps, Aix-Maurienne, La Pontoise, Frontignan et St Laurentin, ses concurrents directs se sont imposés respectivement à Pont-de-Beauvoisin, à Andrézieux, devant Rodez et Monaco. Les Bugistes sont lanterne rouge en compagnie des Isérois, seule équipe qu'ils ont dominée depuis le début du championnat. Les Lagnolans misaient fermement sur une victoire pour souffler un peu. Le coach avait engagé un gros travail avant d'accueillir les Varois. Passés à travers de leur match, les Bugistes ont pris un gros coup au moral. Michel Hernandez digère mal une entame complètement ratée: «Notre début de rencontre est coupable. Personne n'était dans le coup. Défensivement on n'était pas là. C'est impardonnable. On n'a pas le droit de démarrer un match comme ça, surtout à domicile. On commence à jouer à -11. Ça aurait même pu être pire si je ne met pas un coup de gueule. On donne des consignes pour défendre dur sur le porteur et poste bas, et on laisse les portes ouvertes. Après, tout s'enchaîne.» «C'est impardonnable» Condamnée à courir après le score, l'ASSL a montré quelle avait du répondant. Avec une adresse extérieure retrouvée (9 tirs primés réussis), les Bugistes ont mis à mal l'inamovible zone visiteuse. Ils n'ont pas manqué de percussion (27 lancers francs). Ce qui leur a permis de refaire rapidement leur handicap. Une bonne période qui ne suffit pas à satisfaire Michel Hernandez: «On ne tient pas tout le match du fait de défaillances individuelles. J'attends plus de certains joueurs. Même dans notre meilleure période, j'ai senti de la fatigue. Il est vrai qu'ils nous ont proposé durant quarante minutes une zone très dense.» Les Bugistes y ont laissé des forces et de la lucidité. Ils n'ont pas su faire la différence alors qu'ils semblaient contrôler. Les Lagnolans ont perdu le fil conducteur dans la dernière ligne droite, encaissant un sévère 15-1 sur le pressing visiteur. Le coach avoue sa frustration: «C'est un match qu'on tenait. La sortie de Tomatala et de Monnet constitue un tournant. Après, on n'a plus de rotations, on fait ce qu'on peut. Je ne comprends pas qu'on ait baissé la tête comme ça. On a encore besoin de huit ou neuf victoires pour jouer le maintien. Il va falloir aller les chercher!» Y.E.