Le Progrès de Lyon - Sports - Jura Mardi 10 octobre 2006 Poligny-Jura Dolois (N3): destins opposés Privé de plusieurs joueurs majeurs, le JDB n'avait pas vraiment les moyens de rivaliser face à un PJBC trop solide pour lui. Et destiné à d'autres joutes que les siennes Pour une fois que les deux formations jurassiennes avaient l'occasion de s'affronter en rencontre officielle, on ne va se plaindre d'avoir vu du beau jeu samedi soir au Champ d'Orain. Annoncé disproportionné pour les Dolois compte tenu des absences d'Angelard, Diakité et Néma, le face à face attendu a très vite tourné à l'avantage de Polinois qui ont mis une mi-temps pour plier leur affaire (80-60). « Les Dolois ont été agressifs et n'ont pas à rougir de cette défaite, observe Pascal Pingliez, meilleur marqueur du match avec 20 points. On a envie de se faire plaisir ensemble. La défense est notre fond, et en prenant moins de 60 points, on rend les choses beaucoup plus faciles. Si on continue à cumuler les victoires, on sera difficile à prendre sur les matches retours. Personnellement, on me demande de jouer collectif, mais ce qui me fait le plus plaisir, c'est de voir mes coéquipiers avec le sourire ». Étienne : « Un problème d'adresse » Sans parler de rivalité entre deux formations aux ambitions diamétralement opposées, il était avant tout question pour Sacco et ses partenaires de conforter leur place de leader au classement, tout en continuant à travailler pour les échéances à venir. Le Jura Dolois, lui, même s'il ne se faisait pas beaucoup d'illusions quant à l'issue de ce derby, s'est rapidement projeté sur la réception de Saint-Apolinaire le week-end prochain. « Sans Diakité à l'intérieur, c'était injouable, analyse le meneur dolois Florian Étienne. Nous avons eu un problème d'adresse en attaque et Poligny était bien préparé. Leur victoire est méritée. On continue à travailler, et les automatismes viendront naturellement. Notre objectif reste le maintien, et il faudra absolument s'imposer samedi à domicile ». Avec Dadolle Dijon à leur programme ce week-end, le co-leader polinois voudra forcément continuer sur sa lancée et affirmer son autorité dans cette poule J. Quant aux Dolois, il s'agira de retrouver une adresse plus décente et retrouver la cohésion affichée face à Haguenau il y a dix jours. Hervé Mondjéhi Drugeon : « C'est pas bon ! » Malgré la victoire face à Saint-Dizier (74-69), la troisième tout de même cette saison, l'ALL n'a convaincu personne samedi soir au GES. « C'est pas bon, résume Alexis Drugeon, le coach lédonien. On gagne, certes, mais sans la manière. Par rapport à nos ambitions, il est clair que l'on doit montrer autre chose ». Même invaincue et co-leader avec Poligny, l'Amicale Laïque ne convainc toujours pas en ce début de championnat. Mais à défaut, elle a le mérite de gagner. L'essentiel dans sa position. « Si c'est inquiétant ? Non, ça montre simplement qu'il nous reste du travail, reprend l'entraîneur jurassien. Pour l'instant, il n'y a rien de catastrophique. Ceci dit, si on veut monter, il est clair qu'on ne pourra pas se contenter de jouer comme ça. Actuellement en tous cas, on fait preuve de trop de ratés collectifs et individuels pour passer la vitesse supérieure ». Or les prochaines échéances de Lons n'ont rien de rassurant avec un déplacement délicat samedi prochain à Rixheim, avant la venue de l'ogre Mirecourt au GES. « Le temps presse, c'est vrai, conclut Drugeon. Là, nous sommes au devant de deux échéances vraiment pas simples. Mais je garde confiance, nous avons les moyens de bien faire ». De toute façon, l'ALL ne va pas tarder à être fixée C.Brero