Le Progrès de Lyon - Sports - Jura - BASKET 

         Lundi 3 avril 2006

            N2M: la faille est béante à Salins

            En panne de collectif, les Salinois ont laissé Cergy, un relégable 
            potentiel, maîtriser sa victoire. Les Jurassiens posent à leur 
            encadrement un problème de fond

            «Salins va-t-il mal parce qu'il perd ou Salins perd-il parce qu'il 
            ne va pas ? ». Au delà de la déception légitime, après la nouvelle 
            défaite concédée à domicile face à Gergy, les responsables du Jura 
            Salins BC vont devoir se pencher rapidement sur ce problème de fond. 
            Samedi soir en effet, la salle des Communes s'est aperçue, dans la 
            consternation, des problèmes qui minent son équipe via la sortie de 
            match plutôt houleuse - le mot est faible - entre Simon et Mérie, 
            avec échanges de coup à la clé ! 

            Salins va mal 
            A l'aube d'une inter saison que l'on croyait poindre sereine, c'est 
            bien l'avenir qu'il faut regarder désormais. Prendre en 
            considération ce naturel antagoniste qui, hélas, semble revenir au 
            galop entre deux garçons attachants l'un comme l'autre, ne semble 
            pas aujourd'hui superflu. Ces points fondamentaux étant levés, 
            retenons la grande joie des visiteurs et la sarabande sympathique 
            qui, elle, vint finalement réchauffer les coeurs abasourdis des 
            supporters. 
            Cette victoire, les Franciliens ne l'ont pas volée. L'espoir du 
            maintien demeure, pour eux, encore plus fort du fait des défaites de 
            Joeuf et Mirecourt. « Nous voulions couper les possibilités d'action 
            de Simon à l'extérieur et de Mérie comme ailier fort. A partir de 
            là, Zaïre, même s'il a été dangereux, était esseulé d'autant que 
            nous avons rapidement constaté que Forestier n'était pas lui-même ce 
            soir. Je suis heureux, soulignait le coach Froidefond, car à l'aller 
            c'est une technique que je concède qui nous coûte le succès. Mes 
            joueurs ont réalisé ce soir le match le plus accompli de leur 
            saison, notamment Kamara qui est toujours bon contre Salins ! ». 
            Pourquoi ? 
            On se souvient que ce garçon qui, par son adresse extérieure 
            décrocha la timbale, avait été testé par le JSBC. Non retenu, il en 
            garde depuis un souvenir qu'il dit meurtri. Simati lui connaissait 
            la solitude des soirs d'échecs. Le garçon, il est vrai, a désormais 
            devant lui la pire des équations, celle qui touche au relationnel. 
            Sportivement, Salins va mal et il le sait.