Le Progrès de Lyon - Sports - Jura - BASKET Lundi 12 décembre 2005 N2M: Salins se donne de la marge En battant Gries sur le fil, Salins a bouclé la phase aller de manière probante. En paix au classement, le JSBC jouit désormais d'une vraie crédibilité. Quel chemin accompli en 13 journées ! C'est nouveau et c'est tout sauf anodin. A Vaulx-en-Velin une semaine plus tôt puis contre Gries samedi soir (97-94), Salins l'a à chaque fois emporté dans la dernière minute. Ces « money time » désormais victorieux symbolisent à eux seuls tout le chemin parcouru par le JSBC au cours de cette phase aller. Avec un ratio de 7 victoires pour six défaites, la bande à Simati pointe ainsi à la 5e place à mi-championnat, nantie de 3 points d'avance sur le premier relégable. Bref, une vraie marge de sécurité. Mais au delà des chiffres, c'est surtout la lente maturation de ce JSBC 2005-2006 qu'il convient de retenir. A la base beaucoup moins glamour et équilibré que son prédécesseur, ce Salins-là a su trouvé les ressources nécessaires pour compenser de vraies lacunes. D'emblée faiblard à la mène et trop dépendant du duo Zaïre-Forestier dans la raquette, le team salinois s'enorgueillit aujourd'hui de posséder un Steeve Lalaus épanoui à la baguette et un Gora Hane en progression constante. Autre fait capital : le retour en grâce de Mathieu Simon à 64 % d'adresse samedi (dont 5/8 à trois points). Depuis Cergy, le shooteur salinois est redevenu lui-même, ce qui soulage toute l'équipe. Enfin Mérie, toujours à la recherche de son adresse de début de saison, demeure présent sur toutes les lignes de stats (12 points, 7 passes, 7 rebonds). Dans ce tableau, n'oublions surtout pas Brice Guinvanna. Après un temps d'adaptation légitime, l'ancien Lédonien ose enfin prendre ses responsabilités. Gries s'en souviendra un moment. En tous cas, sa dernière minute face à Gries doit lui servir. Un équilibre étroit Ces solutions nouvelles, soutenues par un esprit d'équipe autrement plus solidaire que l'an passé, pourraient même faire regretter ces défaites en prolongations face à l'Ouest Lyonnais et Prissé, voire ces deux dernières minutes mal maîtrisées à Denain. Mais stop. Ne soyons pas plus royaliste que le roi. Aujourd'hui, Salins doit apprécier son rang, tout simplement parce qu'il le doit à une optimisation forcenée de son potentiel. Quand il n'est pas à 120 % de ses moyens, ou que l'indispensable Zaïre est rapidement grevé par les fautes, alors ce JSBC redevient une équipe très quelconque. Souvenez-vous de Dadolle Dijon ! Ce surégime obligatoire a pour l'instant coûté une cuisse à Forestier qui passera une IRM mardi. Sans l'ex-Bisontin, dont l'aura et le rendement ont explosé depuis septembre, le JSBC a démontré qu'il pouvait battre Gries pourtant invaincu depuis cinq journées en arrivant à Salins. A son retour, alors Salins saura s'il peut viser un peu plus haut que sa 5e place. En ce sens, la venue du leader Denain, samedi prochain, aura valeur de test. Avec ou sans Forestier, Salins devra comme souvent la jouer fine pour exister véritablement : être à 50 % à trois points comme samedi par exemple En attendant que Mouget et Grandgirard se hissent enfin au niveau où Simati aimerait les voir, le JSBC n'a pas le choix. Pour l'instant tout du moins, il gère carrément bien son perpétuel numéro d'équilibriste. Cyrille Brero