Le Progrès de Lyon - Sports - Jura Mardi 24 octobre 2006 Nationale 2: Comment se passer de Zaïre? Au dela de la défaite de Salins contre Roche-la-Molière (69-78), le fait du match a été l'incapacité de Thierry Zaïre à tenir son rôle L'essentiel Certes, on a compris rapidement que Roche la Molière n'était pas un promu tout à fait classique. Cependant la rencontre s'est jouée sur un rien et jusqu'à l'ultime minute Salins aurait pu inverser la vapeur (68-70 38'). Qu'est-ce donc qui a coincé samedi ? La blessure et l'exclusion de Zaïre ont joué un rôle prédominant c'est sûr. Mais pas seulement car Salins a démontré plusieurs faiblesses. A la mène, Olignon a pesé sur la rencontre de la tête et des épaules en fixant les intervalles, en distribuant des caviars et en inscrivant 14 points, alors que Lalaus, sans double réel, a été discret, voire moins. Physiquement les Jurassiens ont manqué de puissance, d'impact. « La clef c'est le rebond » avait dit le coach. 14 rebonds défensifs perdus, c'est beaucoup trop. Que dire des 23 pertes de balles et des marchés toujours nombreux, autant d'occasions pour l'adversaire! Par contre, côté jeu rapide, l'attaque salinoise a fait un temps la différence, essentiellement par une double vitesse, hommes et ballon. Les petits éléments, souvent à trois sur le terrain ont très souvent pris en défaut une défense incapable de se replacer en nombre. Assurément c'est imparable à ce niveau mais il faut pouvoir tenir la distance! Le fait du match Incontestablement la confirmation que Thierry Zaïre est loin, très, très loin d'être guéri de sa tendinite. Ce type de problème est bien une blessure. Au delà de la défaite et d'une sortie sur expulsion qui aurait pu lui coûter cher si le grand n'avait pas glissé opportunément, Thierry Zaïre doit désormais se reposer. Nous lui accorderons d'ailleurs des circonstances largement atténuantes car, manifestement, il n'était pas en état -physique et mental- de supporter l'énorme pression du match. Maintenant Simati, qui lui aussi était sur la corde raide, est dans l'obligation de changer son fusil d'épaule. A moins que les dirigeants songent rapidement à pallier le manque crucial dans la raquette. L'homme du match Il n'y a pas photo, c'est Mathieu Simon. Il a encore été percutant, cette fois dans un nouveau rôle direct en relais ou en finisseur des nombreuses systèmes mis en place pour terminer sous le panier. Son registre est désormais plus étendu et il pourrait à l'avenir prendre une position différente. Ce qui ne l'empêchera en aucun cas d'exprimer son talent à l'extérieur. Mais ce type de jeu demande une débauche d'énergie qu'il faudra gérer. J. Faivre