Le Journal de Saône-et-Loire mardi 13 mars 2007 Curgy Une victoire à l'arraché et des nerfs à rude épreuve Méritée certes, mais cette victoire des basketteurs curgéens, 108 à 107, aurait pu être celle de l'US Issoire qui n'a pas démérité pour autant, bien au contraire. Un match serré qui a donc tourné à l'avantage des locaux mais dont certaines décisions côté arbitrage auraient pu être fatales à l'un comme à l'autre des équipes, risquant d'enlever ainsi jusqu'au bout une chance qu'il fallait saisir «au rebond». Les Curgéens ont donc entamé cette rencontre plein pot pour mener après trois minutes de jeu dans le premier quart temps 12 à 5, un score positif qu'ils garderont jusqu'au terme de ce premier quart temps - 23 à 18, score acquis aux vues des nombreuses maladresses commises par les visiteurs. Mais très vite, Issoire va saisir l'occasion de reprendre l'avantage bénéficiant ainsi d'une trop grande confiance des Curgéens dans leur jeu, un relâchement qui leur coûtera tout au long du match une belle tension dont ils auraient pu largement se passer. En seconde période, Curgy avec deux points de retard - 47 à 49 - va se lancer dans une course-poursuite face à des visiteurs prêts à en découdre. Rendant coup pour coup, la seconde période s'annoncera au terme du troisième quart temps à l'avantage des locaux qui concluent 74 à 72. Commettant de part et d'autre beaucoup de fautes avec une circulation de balle moins précise qu'en première mi-temps pour les Curgéens, les locaux par quelques jolies combinaisons garderont le match en main même si l'écart entre les deux équipes ne s'est jamais creusé au-delà d'un ou deux points ; un vrai bras de fer face à un Issoire déterminé à mettre chaos le jeu des Curgéens moins structuré. A l'image de Sébastien Boutin, le coach local, l'analyse de ce dernier quart temps pourrait se résumer sur : «ce n'est pas l'adversaire notre problème, mais l'organisation de notre stratégie». Une stratégie que les locaux ont eu du mal à suivre malgré les relances incessantes d'un Sébastien Boutin plutôt perplexe face au manque de lucidité de son équipe. A moins d'une minute de la fin, une véritable guerre du lancer-franc s'est engagée, guerre qui mettra tout le monde d'aplomb au terme du temps réglementaire, 98 à 98. Prolongations obligent, les cinq dernières minutes seront disputées avec autant d'acharnement, au point par point, pour se clore encore sur un jeu de lancers-francs qui ne permettra pas à Issoire de rétablir sur le fil un score ultra-serré. 108 à 107, une victoire aux nerfs qui reflète sans équivoque un match à suspens.