Le Progrès de Lyon - Sports - Jura Mercredi 14 février 2007 N3M: Lons passe encore son tour En panne d'adresse et de mental, les Lédoniens ont grillé un nouveau joker face à Rixheim. Sans doute le dernier, à moins d'un hypothètique concours de circonstances Les matches à domicile se suivent et se ressemblent pour l'AL Lons. Déjà piégée par Dadolle dans sa salle, l'Amicale savait qu'elle n'avait plus vraiment le droit à l'erreur samedi, au moment de recevoir sa bête noire, Rixheim. Une obligation de résultat qui a visiblement pesé sur les épaules de Lédoniens, déboussolés par l'absence de leur leader, Mathias Jacob (1). Et comme il y a trois semaines, l'ALL, plombée d'entrée par une maladresse insigne au shoot, est partie de trop loin pour pouvoir renverser le cours d'une sale soirée (57-64). « Samedi soir, c'était un peu la soupe à la grimace, avoue Alexis Drugeon. Quand on perd un match important comme ça, c'est forcément frustrant. Un seul être vous manque Clairement, on est passé à travers, à part pendant le premier quart temps et les cinq dernières minutes. Rixheim n'a pas volé sa victoire ». En fait, l'ALL a fait illusion une mi-temps (27-31 à la pause), en s'appuyant sur une bonne tenue défensive. Car, en attaque, les Jurassiens ratèrent à peu près tout ce qu'ils entreprirent. « On est à 4/27 dans les tirs extérieurs, relève l'entraîneur. J'ai compté également 18 pertes de balle, dont 9 dans le troisième quart-temps ». Impuissants à trouver des solutions, les Lédoniens ont lâché le morceau dans le troisième acte, perdu 9-17. C'est qu'ils ne pouvaient pas, cette fois, s'en remettre à Jacob pour leur sauver la mise. « Les mecs se posent des questions, il y a un manque de confiance sur certains joueurs. Et ça les conduit à faire des erreurs énormes, constate Drugeon. On manque de lucidité, de confiance, d'adresse et après, tout s'enchaîne. Et puis l'absence de Mathias change complètement notre équipe. Il rayonne sur le jeu et les autres se reposent beaucoup sur lui, y compris mentalement ». Le mental. Le mot est lâché. Le mal récurent du basket amicaliste depuis quelques saisons a encore frappé. D'ailleurs, les coéquipiers de Peggy Fidèle ont bien réussi à hausser le rythme... en toute fin de rencontre. Lorsqu'ils n'avaient plus peur de perdre car le sort du match était déjà scellé! Désormais 3e à 2 points du leader Mirecourt et derrière Poligny, Lons ne peut plus compter que sur un écroulement de ses adversaires pour rêver à la Nationale 2. « Mathématiquement on peut encore monter. On va jouer tous les matches à fond. A commencer par Mirecourt samedi où on y ira pour gagner, martèle l'entraîneur. On se doit également de redresser la barre à domicile après nos deux mauvais matches ». Débarassée de l'encombrant statut de leader potentiel, l'ALL retrouvera peut-être son visage des grands soirs. Edwige Prompt