Le Progrès de Lyon - Sports - Jura Lundi 29 janvier 2007 N2M: Salins suit son chef Avec un meneur plus incisif les Salinois ont fait bonne figure. Marne-la-Vallée, qui jouait son va-tout, a fait les frais de la révolte opportune de Gilles Mouget Salins n'est pas resté bredouille. C'est finalement un sentiment de soulagement qui prévalait, du moins du coté des acteurs. Ce succès brise en effet la spirale de défaites, et rassure un minimum, avant la ligne droite de tous les risques; Roche la Molière, via la coupe de France, Vaulx en Velin puis Prissé. Il accorde, tous comptes faits, un sursis relatif quant aux interrogations que l'on peut se poser sur les valeurs réelles, physiques, techniques mais surtout mentales et morales, finances obligent, de certains éléments clé du club jurassien. C'est vrai pourtant, et Simati le soulevait à l'analyse des résultats du soir, que dans cette poule il ne semble pas y avoir de totale vérité hiérarchique. «Constatez, la CRO Lyon bat Gries, et Joeuf en fait de même avec Vaulx en Velin» souligne le coach des Jurassiens. Certes c'est une vérité, mais plus du moment que de la saison, car les costauds, les vrais, ils sont devant pour en découdre, seulement ensemble. Par contre Salins peut trouver dans ce constat de l'instant des raisons d'espérer un avenir meilleur. Cette chance, il faudra cependant que les joueurs, sans exception, y croient et ne rentrent pas sur le terrain comme samedi «en faisant de l'huile, fébriles et tendus». Comment, en effet comprendre et chercher des excuses à ce 26-10 encaissé en 8 minutes, même si le cours des choses a pu être inversé? Sur le plan des statistiques les différences expliquent l'équilibre , 28 rebonds contre 31, 15 balles perdues contre 17. La faiblesse extérieure des salinois 3/12 (Marnes 6/18) est elle aussi compensée par une bonne adresse aux lancers francs, 19/25 (Marnes22/36). Un point positif intéressant , Zaïre, qui s'est montré mécaniquement plus à l'aise dans ses déplacements, est effectivement sur le mieux . Le fait du match Dans le second quart temps alors que l'on se demandait bien à quelle sauce le JSBC allait être mangé, Gilles Mouget et sorti de ses gongs. Il a changé la donne. La rage de se battre, tout simplement, avec en récompense de belles réussites en jeu collectif rapide comme au un contre un. Marne a cédé assez nettement. La preuve donc que ce que prône l'entraîneur est juste «ne pas subir, prendre la main ». Après la blessure de son meneur (les examens de sa hanche en diront plus) Salins a conservé une dynamique suffisante pour s'imposer. L'homme du match Bangoura, 11 points, 4 rebonds, 3 passes et Moundy qui a eu le mérite de tenir la tête du JSBC hors de l'eau sont toujours placés. Mais comment ne pas mettre en évidence Gilles Mouget. Que se serait il passé si il n'avait pas pris l'initiative de sonner la charge !