Le Progrès de Lyon - Sports - Jura Mercredi 21 février 2007 Christian Vivier : « J'assume » Au sortir de la défaite polinoise à Saint-Dizier (84-88), l'entraîneur du PJBC reconnaît que la montée en N2 tient désormais du miracle. Et se remet volontiers en question. >> Christian, que s'est-il passé samedi soir à Saint-Dizier ? Comme souvent cette saison, quand ça ne tourne pas suffisamment bien, on ne parvient pas à se sublimer. Samedi soir, on rentre bien dans le match avant que le machine se grippe. Dès lors, on perd nos repères face à une équipe qui fait montre d'une grosse envie, qui réussit aussi des paniers miraculeux à des moments importants du match. Nous parvenons bien à revenir en fin de match avant de craquer à nouveau. Saint-Dizier a fait son match mais le problème vient d'abord de nous. Pour tout dire, nous n'avons pas assez défendu. Contre Dadolle, on prend 53 points en un match et la semaine suivante, on encaisse 47 points en une mi-temps ! Non, on manque vraiment trop de confiance quand ça ne fonctionne pas comme prévu. >> Deux points de retard sur Mirecourt à six journées de la fin, ça sent le roussi pour la montée C'est mal barré ! Je vois mal Mirecourt perdre deux matches d'ici la fin du championnat. Un faux-pas oui, mais pas deux. >> Qu'est-ce qui a manqué cette saison pour cadrer avec vos objectifs ? A un moment donné, il faut savoir se remettre en question. Là, je me dis que je prône sans doute un basket trop difficile à mettre en place à ce niveau. Ou tout du moins qui demande beaucoup plus de temps d'entraînement que nos trois heures hebdomadaires. En Nationale 3, peut-être aurais-je dû instaurer un basket plus classique. Pour ça, il aurait fallu accepter de pratiquer un jeu moins beau mais peut-être plus efficace. D'un autre côté, les joueurs auraient sans doute moins appris. Avec les dirigeants, nous avons fait un choix de jeu à long terme. Visiblement, deux ans et demi de travail n'ont pas suffi. Mais j'assume ! >> Cela tendrait à expliquer l'inconstance du jeu polinois cette saison Tout à fait ! Ce basket demande tellement d'efforts qu'on ne peut pas le reproduire à chaque fois. Physiquement, sans doute aurait-il fallu travailler plus mais c'est difficile avec des gens qui travaillent toute la semaine >> Comment allez-vous gérer cette fin de saison ? Il reste six matches et on va les jouer à fond, sans se poser de question. On verra bien où ça nous mène. Après, il sera temps de faire le point avec les dirigeants. Propos recueillis par Cyrille Brero