Le Progrès de Lyon - Sports - Jura - BASKET Mardi 11 octobre 2005 N2M: c'est bien tendre tout ça Un banc limité, pas de véritable patron, une fébrilité évidente Battu samedi soir par l'Ouest Lyonnais (83-92), Salins n'en finit plus d'inquiéter en ce début de saison Décidément, une saison ne tient pas à grand chose. Prenez Salins par exemple, sans un money time raté de peu à Denain et deux prolongations fatales à domicile contre Prissé et l'Ouest Lyonnais, le JSBC serait tout bonnement leader du championnat. Mais à ce niveau, perdre à chaque fois de pas grand chose ressemble à autant d'aveux de faiblesse. Alors bien sûr, les Salinois auraient pu - voire dû - s'imposer samedi soir contre l'OLB. Mais en ratant six lancers dans les cinq dernières minutes, avant de perdre cinq ballons en prolongation, le JSBC a donné le bâton pour se faire battre un peu plus tard. Au grand dam de Simati, à chaud très touché par cet échec. « Pour moi, ce n'est pas l'Ouest Lyonnais qui a gagné ce match, mais nous qui l'avons perdu, peste le coach salinois. On a trop mal géré la fin du temps réglementaire. A 18 secondes, avec ballon en main, je suis persuadé que l'on va gagner. Sur un panier ou, au pire, aux lancers francs en cas de faute. Et là, qu'est ce qu'on fait ? On prend un shoot casse-croûte avant de rater le cercle sur le rebond offensif qui suit ! Recherche patron désespérément C'est dans ces moments là qu'on s'aperçoit le plus qu'il nous manque un patron. Mais que voulez-vous, c'est comme ça, nous sommes trop jeunes à des postes clé ». Une allusion à peine voilée en direction de Gilles Mouget et Julien Grandgirard, les meneurs salinois. Samedi soir, les deux hommes ont affiché leur incapacité à influer sur leur équipe, et plus largement sur une rencontre. Mais attention, les manques salinois ne se limitent pas à la mène. Que dire en effet de la longueur de banc du JSBC, sinon qu'elle est notoirement insuffisante. Contre l'Ouest Lyonnais, si on excepte Lalaus en état de grâce (25 points, 7/10 à trois points), les remplaçants salinois n'ont inscrit que 5 points ! Agbogbodo (surtout) et Han sont transparents, Guinvanna méconnaissable. Bien sûr, les intéressés peuvent avancer l'argument d'un temps de jeu famélique. Simati a une réponse toute trouvée : « En N2, un temps de jeu, ça se mérite. J'ai pas mal de joueurs qui aimeraient jouer plus mais qui n'apportent pas assez quand on fait appel à eux ». Reste le cas Mathieu Simon. Samedi soir, l'ailier sainois a passé la quasi totalité du match sur le banc. Trop aux yeux de beaucoup, surtout avec un Mérie quelconque côté adresse (11 points, 8 passes décisives mais à seulement 3/14 au shoot). « J'ai entièrement confiance en Mathieu, se justifie Simati. Sur ce match, j'ai privilégié la taille de Mérie car on souffrait vraiment beaucoup au rebond. Surtout avec Zaïre à quatre fautes ». Voilà pour les cas particuliers. Sur l'ensemble, on sait désormais que ce JSBC-là vaut, au mieux, une 6e-7e place en fin de saison. Pour l'heure, il pointe en 10e position et ne s'inquiète pas outre mesure. « On a mal débuté mais il n'y a pas le feu pour autant, tempère Simati. Au delà de tout, je déplore surtout que chacun essaie de briller dans son coin. C'est bizarre, l'an dernier le groupe vivait moins bien en dehors mais savait se serrer les coudes dans les moments chauds. Là, c'est strictement l'inverse. Si on ajoute le fait que nous sommes décidément très fébriles salle des Communes, ça fait beaucoup ». Surtout avant d'aller à Trappes et recevoir Autun Cyrille Brero